L’ancien président de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco) Abdelaziz al-Tuwaijri, a déploré le manque de soutien du Parlement arabe, l’équivalent du Parlement européen, organe parlementaire de l’UE qui s’apprête à voter ce 10 juin un projet de résolution peu amène envers le Maroc.
Alors que le gouvernement espagnol s’appuie sur l’Union européenne pour faire pression sur le Maroc après l’arrivée de plus de 8 000 migrants dans la ville de Sebta mi-mai. L’ancien président de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture Abdelaziz al-Tuwaijri, a regretté, le 9 mai, le manque de solidarité du Parlement européen à l’égard du Maroc.
Alors que Madrid accuse Rabat d’«utiliser des mineurs», le gouvernement espagnol avait convoqué l’ambassadrice marocaine en Espagne pour exprimer son «mécontentement». Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a, lui, accusé, Rabat «de manque de respect». Dans la foulée, Bruxelles avait également haussé le ton, assurant, par la voix du vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
Le 17 mai, plus de 8 000 candidats à l’exil, en très grande majorité des Marocains, ont rejoint sans entrave la ville de Sebta, profitant de la légèreté des contrôles frontaliers. Cette vague migratoire inédite a pour toile de fond la crise diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, depuis l’arrivée pour soins, le mois dernier en Espagne, du chef du Front Polisario, qui a quitté entretemps le pays à destination d’Alger.