Le porte-parole du groupe parlementaire populaire au Sénat, Javier Maroto, a évité d’exposer publiquement la position de son parti sur les relations entre l’Espagne et le Maroc ce lundi, bien qu’elle ait déjà été communiquée au PSOE, et préfère en tout cas «adopter un ton nuancé» avec le gouvernement sur cette question.
Interrogé sur les déclarations du roi du Maroc, qui a mis en avant «une nouvelle relation avec l’Espagne» et «le respect mutuel» entre les deux pays, Maroto a déclaré qu’il préférait «adopter un ton nuancé» et ne pas donner d’avis car le PSOE «le sait déjà».
Dans cette interview sur Onda Cero, reprise par Europa Press, Maroto a indiqué que de cette dernière crise avec le Maroc, dérivée de l’arrivée massive d’immigrants en mai à Sebta, a démontré que les «formes» et le «travail discret» sont très importants dans les relations entre les deux pays, qui, comme il l’admet, sont «complexes». Selon lui, l’entrée en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, est une «erreur» (…) raison pour laquelle il préfère «ne pas mettre de l’huile sur le feu» en parlant des relations entre les deux pays.
Une erreur de la part de Sanchez de ne pas se rendre au Maroc
M. Maroto estime que c’est «une erreur» que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, n’ait pas réservé son premier déplacement au Maroc, comme le font tous les dirigeants lorsqu’ils arrivent à La Moncloa. «Il doit y avoir une raison», a-t-il insisté. «Il est important de maintenir ces liens [avec le Maroc] parce qu’il y a beaucoup d’intérêts en jeu en Espagne en termes de terrorisme, de flux migratoires, de politique de pêche, qui dépendent de ce pays qui est là et dont on parle parfois très peu. Pour une raison quelconque, la première chose que font tous les présidents du gouvernement espagnol est de visiter le Maroc. Pedro Sánchez a violé cette règle», a-t-il conclu.