Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a déclaré que le Maroc est un «partenaire stratégique» avec lequel l’Espagne doit marcher «au cours des mois et des années à venir», sans annoncer des actes supposés renforcer les liens entre les deux pays.
Lors d’une conférence de presse après avoir rencontré lundi le ministre allemand des Affaires étrangères, Olaf Scholz, Pedro Sánchez a souligné que le Maroc et le Sahara n’étaient pas parmi les sujets abordés.
À cet égard, le président du gouvernement s’est borné à dire qu’il «souscrit aux paroles prononcées ce lundi par le roi Felipe VI» qui, lors d’une réception pour le corps diplomatique, a encouragé le Maroc à «marcher» avec l’Espagne pour «commencer à concrétiser de nouvelles relations» sur des «piliers plus forts et plus solides» et avec la volonté de «trouver des solutions aux problèmes qui concernent» les deux pays.
«L’Espagne considère le Maroc comme un partenaire stratégique avec lequel nous devons marcher ensemble au cours des mois et des années à venir. De ce point de vue, nous apprécions la collaboration et la coopération stratégique que nous avons avec le Maroc», a commenté M. Sánchez, sans pour autant annoncer des démarches de bienveillance envers le Maroc.
Berlin, contrairement à Madrid, s’est activé pour renouer les relations diplomatiques de facto gelées depuis mars 2021 avec le Maroc, en émettant des déclarations «positives et constructives» appréciées par le Maroc. «Ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin», a expliqué la diplomatie marocaine.
Dans une déclaration en date du 13 décembre, le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié le Maroc de «lien important entre le Nord et le Sud à la fois politiquement, culturellement et économiquement» et de «partenaire clé» de l’Union européenne et de l’Allemagne en Afrique du Nord. Le ministère soulignait en outre que le Maroc «joue un rôle important dans la stabilité et le développement durable de la région» et qualifiait de «contribution importante» à un règlement du conflit du Sahara occidental le plan d’autonomie proposé par Rabat.