Fouad Abdelmoumni a été arrêté début novembre après avoir accusé sur Facebook, sans preuve, l’État marocain d’avoir espionné la France.
Fouad Abdelmoumni, figure controversée de l’Alliance de la fédération de gauche aux fréquentations interlopes, avait évoqué une «prétendue implication du Maroc dans l’espionnage de la France» à travers le logiciel espion Pegasus, une accusation fortement démentie par Rabat et par Tel-Aviv.
La publication a coïncidé avec la fin de la visite d’État de trois jours du président français Emmanuel Macron au Maroc, qui a entériné la réconciliation entre Paris et Rabat des années de brouille. Le gouvernement marocain, pour rappel, avait catégoriquement nié posséder Pegasus et avait enclenché plusieurs procédures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne, chaque fois non traitées en profondeur pour cause d’irrecevabilité.
Fouad Abdelmoumni est poursuivi pour «outrage à des corps constitués», «signalement d’un crime fictif dont il sait l’inexistence» et «diffusion d’allégations mensongères», a précisé le porte-parole du parquet, cité par l’agence marocaine MAP.