Yidiresi Aishan, 34 ans, avait été arrêté le 19 juillet à son arrivée à l’aéroport de Casablanca depuis la Turquie, sur demande de la Chine qui lui impute «des actes terroristes commis en 2017» et lui reproche de faire partie d’une «organisation terroriste». Son affaire est utilisée par pour s’en prendre à la justice marocaine.
La Cour de cassation marocaine a donné son aval à l’extradition d’un Chinois membre des Ouïghours, arrêté en juillet à son arrivée au Maroc et recherché par la Chine pour «des actes terroristes», a affirmé à l’AFP son avocat. «La justice a confirmé hier (mercredi) l’extradition de mon client», a-t-il souligné.
Yidiresi Aishan, âgé de 34 ans et père de trois enfants, avait été arrêté le 19 juillet à son arrivée à l’aéroport de Casablanca depuis la Turquie, sur demande de la Chine qui lui impute «des actes terroristes commis en 2017» et lui reproche de faire partie d’une «organisation terroriste». M. Aishan, lui ; «assure ne pas être retourné en Chine depuis 2012», selon son avocat qui a dit «ignorer» la date de son extradition.
Cette affaire est devenue un enjeu de polémiques et de controverses publiques, entretenues par des noms sulfureux à l’instar de Maati Monjib, condamné à un an de prison ferme pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l’État» et qui fait objet à de graves soupçons de «blanchiment d’argent» et de malversations liées à la gestion d’un centre qu’il a créé pour «promouvoir» le journalisme indépendant, avant d’être fermé. L’entourage d’Omar Radi, condamné pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’État», pour «viol» et pour avoir reçu des «financements étrangers» en lien avec «des services de renseignement», multiplie aussi les attaques contre l’indépendance du système judiciaire et son fonctionnement.
En faisant intervenir des considérations de caractère militant, les concernés veulent mettre en doute les conditions de l’impartialité de la justice marocaine ; alors qu’ils favorisent les interventions intrusives susceptibles de compromettre le déroulement des affaires pénales qui les impliquent.
Les frontières aériennes du Maroc sont fermées en raison de la propagation du variant Omicron, à l’exception de vols spéciaux de rapatriement soumis au cas par cas à l’autorisation des autorités. À son arrivée au Maroc, M. Aishan, qui détient la nationalité chinoise, faisait l’objet d’une notice rouge d’Interpol émise à la demande de Pékin. Mais l’organisation internationale de coopération policière a «depuis annulé la notice rouge émise dans le cadre de l’affaire le concernant», sans pourtant réclamer sa libération.





