Omar Radi, 35 ans, était poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » et « viol ».
Le cour d’appel de Casablanca a confirmé la peine prononcée en première instance à six ans ferme dans une double affaire d’« espionnage » et de « viol » contre Omar Radi. Le parquet du Maroc a requis mardi 1er mars en appel la peine maximale de dix ans de prison.
Le ministère public a «réclamé la peine maximale contre l’accusé au regard des éléments à charge », a indiqué son représentant devant la cour d’appel de Casablanca.
Omar Radi était poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » avec « financement de l’étranger » et pour « viol », deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement.
Selon le procureur, M. Radi a rencontré des représentants diplomatiques néerlandais – présentés par le parquet comme des « officiers de renseignement », ce qui « prouve la culpabilité » de l’homme. Ce dernier est également accusé d’avoir « fourni des informations de l’ordre de l’espionnage » à deux sociétés de conseil économique britanniques.
Le ministère public a estimé, lui, que le journaliste a collaboré avec une fondation « hostile à l’intégrité territoriale du pays », en référence au Sahara.
Dans la seconde affaire, la plaignante, une ancienne collègue, a réaffirmé avoir été « victime de viol » durant son audition tenue à huis clos.
Son complice, Imad Stitou, 32 ans, a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, dans la même affaire de viol. Il a été poursuivi en état de liberté au cours de l’instruction avant de fuir en Tunisie.