Les moyens de renforcer la coopération en matière d’emploi ont été au centre d’un entretien, mardi à Lisbonne, entre le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, et la ministre portugaise du Travail, de la Solidarité et de la Protection sociale, Ana Mendes Godinho.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cet entretien, M. Sekkouri a affirmé que cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord sur l’emploi, conclu entre les deux pays, vise à contribuer au renforcement de la coopération bilatérale dans ce secteur crucial, placé au cœur des priorités du Maroc, ainsi qu’au rayonnement du Royaume, à travers ses jeunes compétences.
Cette entrevue, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Maroc au Portugal, Othman Bahnini, a été l’occasion d’examiner les actions concrètes à mener pour mettre en œuvre cette convention de nouvelle génération, a souligné le ministre, faisant savoir qu’il a été convenu de lancer un programme expérimental, qui offrira des opportunités de travail au Portugal, initialement dans le secteur agricole, à 400 travailleurs marocains.
M. Sekkouri a relevé que tous les droits, liés au travail, à la couverture sociale et à la santé, seront garantis aux différents bénéficiaires, notant qu’une convention sera, en outre, conclue entre l’Agence nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et son homologue portugais l’IEFP, afin de concrétiser ce projet.
La mise en œuvre de ce programme, qui nécessite la mobilisation de moyens logistiques et administratifs pour sélectionner, suivre et veiller sur une intégration optimale des employés marocains au sein des entreprises portugaises, est prévue dans quelques mois, a indiqué le responsable.
Pour sa part, la ministre portugaise a assuré que le flux des travailleurs sera légal et continu, relevant que l’ANAPEC et l’IEFP collabore de près pour garantir une concrétisation optimale de cette convention, qui constitue une occasion opportune pour les deux pays, pour les travailleurs et pour les entreprises.
Il a été également convenu de renforcer les programmes d’échange et de formation en faveur des travailleurs marocains et de fixer les domaines sollicités par les entreprises portugaises, a-t-elle poursuivi.
En marge de cet entretien, le ministre marocain a effectué une visite au centre de formation professionnelle Santarém. Créée en 2008, cette structure pédagogique comprend différentes formations et ateliers, notamment en électromécanique, qui s’adaptent aux besoins du marché portugais.