Par rapport à l’année dernière, la croissance économique nationale serait passée de 3% à 2,4% au premier trimestre de 2019. Un ralentissement dû à une agriculture en baisse et à une morosité internationale.
Comme c’est le cas au premier et au deuxième trimestre, l’économie nationale serait à nouveau plombée par l’agriculture et par une morosité internationale au troisième semestre.
D’après les prévisions du Haut Commissariat au Plan, ce ralentissement s’explique par une «augmentation des charges des agriculteurs, en raison principalement de la hausse des prix des aliments de bétail, notamment ceux de l’orge et de la paille».
Outre les indicateurs agricoles, d’autres facteurs entrent en jeu. Beaucoup de secteurs évoluent en effet dans un contexte international rempli d’incertitudes liées à la guerre commerciale USA-Chine. L’impact de cette guerre se ferait ressentir sur l’évolution du commerce mondial.
De plus, différentes mesures de soutien budgétaire comme des relèvements de salaires, des allocations familiales et des allègements d’impôts ont été mis en place au cours de cette année aux USA, en Chine, dans plusieurs pays de la zone euro entre autres. Ce qui soutiendrait la demande intérieure qui prend le relais de la demande extérieure.
Les activités non agricoles ont donc affiché une augmentation de 3,8% et celles du secteur agricole une baisse de 3,2%.
La demande mondiale adressée au Maroc enregistrerait au troisième trimestre une hausse de 2,9 % en variation annuelle. Cette amélioration profiterait notamment au secteur secondaire dont la croissance s’établirait à 3,1% au troisième trimestre 2019. Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée croîtrait de 3,2% contribuant pour 1,6 point à la croissance globale du PIB.
Le Maroc se trouve alors aujourd’hui dans «l’obligation» de diversifier ses débouchés en se tournant davantage vers les autres continents outre l’Europe qui absorbe plus de 67% de la proportion de l’ensemble de ses transactions commerciales. Une diversification qui profiterait certainement à toute l’Afrique.






