Le Maroc ne procèdera pas de la même manière que l’Algérie. Forte de pétrodollars et du soutien indéfectible de pays qui gravitaient dans le giron de l’ex-Union soviétique, l’Algérie avait commis un coup d’état au sein de l’OUA pour organiser l’intrusion de la soi-disant RASD.
Le Maroc procède par étapes, par petites touches, jusqu’à l’exclusion légale de la RASD de l’Union africaine. Fondateur de l’UA ou pas, la RASD ne remplit aucun des critères de droit international pour revendiquer le statut d’Etat (souveraineté, territoire, population), sauf aux yeux de juristes et de diplomates algériens.
Aujourd’hui, le Maroc a obtenu légalement l’exclusion de la RASD des forums de partenariat de l’Union africaine avec des puissances mondiales (Russie, USA, Japon, Chine, Union européenne…), qui réservent ainsi la participation, côté africain, aux seuls pays reconnus par l’ONU.
Implicitement, l’Union africaine admet, en acceptant de geler la participation à ces forums internationaux, que l’admission de cette entité au sein de l’OUA n’a pas de prolongements ou de suite à l’international. Cette entité n’existe et n’a existé que par la volonté d’Alger et ses pétrodollars, dans un contexte aujourd’hui révolu, qui ne laisse aucune place à la propagande.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’Algérie finira par claquer la porte de l’Union africaine, si cette dernière continuait à rétrécir la participation et la marge d’action de la RASD, car au niveau international, un des grands protagonistes de la question du Sahara, la France, vient de rallier le mouvement international en faveur de l’autonomie, comme unique perspective de solution à ce différend, crée par nos «frères» algériens.
Après les Etats unis, l’Espagne, l’Allemagne et d’autres pays européens, arabes et africains, la France a fini par se rendre à l’évidence que le Sahara a été et restera marocain et que l’Algérie campait dans une logique idéologique figée de la guerre froide.
Finalement, l’Algérie est seule sur cette planète terre à continuer à croire à sa créature, bien que la plupart de ses alliés d’antan aient rallié le camp marocain. Le NIF algérien risque de conduire ce pays tout droit au suicide.
*journaliste et écrivain