Le Maroc a signé ce lundi 30 janvier 2017, à Addis Abeba, son succès le plus retentissant en matière de diplomatie en réintégrant l’Union Africaine malgré les écueils et les obstacles dressés par ses ennemis dirigés par le pays voisin de l’est, l’Algérie. Ce dernier avec la complicité de 12 autres pays a tout tenté, jusqu’à la dernière minute, pour, à défaut d’empêcher ce retour, le retarder ou le renvoyer aux calandres grecques.
Mais c’était sans compter sur l’agressivité de la diplomatie marocaine dirigée par le chef d’orchestre, le roi Mohammed VI qui s’est déplacé lui-même à la capitale éthiopienne pour suivre de prés le processus. Une présence qui a, selon les observateurs, pesé de tout son poids sur la décision des 54 pays membres réunis à huis clos cet après-midi pour examiner la demande d’adhésion. Ces derniers ne pouvaient ignorer la solidité des arguments du Maroc, et le soutien des 39 pays qui représentent l’écrasante majorité, d’où leur décision de le réintégrer, en ayant à l’esprit qu’il s’agit tout de même d’un pays fondateur de l’organisation continentale, appelée à l’époque Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Ils ont également eu à l’esprit le fait qu’il s’agit d’un pays qui, contrairement à son ennemi juré l’Algérie et son protégé la pseudo « république sahraouie », ne s’est pas servi de pétrodollars pour imposer sa présence sur le continent, mais qui, à coup de dizaines, voire de centaines d’accords en particulier économique, et à coups d’investissements, a su gagner la confiance de ses pairs africains. C’est ce qu’on appelle joindre l’acte à la parole, et c’est ce que la quarantaine de chefs d’Etat africains ayant soutenu sa demande, ont fait valoir lors du vote. Et tant pis pour les récalcitrants qui continuent à espérer des valises remplies de billets verts qu’ils avaient l’habitude d’empocher de la part de l’Algérie sans que cela puisse servir en quoi que ce soit à leurs peuples, et qui, malheureusement, n’arrivent toujours pas à se rendre à l’évidence que les sources de l’or noir dont le prix ne cesse de dégringoler, finiront par tarir.
A ceux-là, le Maroc, en la personne de son roi, répond à coup de maquettes et de projets aussi importants les uns que les autres, et de buldozzers, autrement dit avec des investissements et des accords économiques frappés du sceau « win-win ». D’ailleurs, n’est-il pas le second investisseur dans le continent après l’Afrique du Sud?
Le retour du Maroc au sein de sa famille africaine, historique à plusieurs égard, constitue bel et bien une douche froide pour l’Algérie qui s’obstine à s’accrocher à une chimère et à un mirage dans son sud-ouest. Mais ce pays peut toujours se consoler après avoir réussi à arracher pour son président Abdelaziz Bouteflika la vice-présidence de l’Union Africaine pour un an. Un poste qu’il devra assumer à partir de son fauteuil roulant, lui qui, au lieu de mériter une retraite et un repos total après tant de mandats à la tête de son pays dont il n’arrive plus à se souvenir du nombre, se voit infliger cette charge supplémentaire.
Fasse Dieu qu’on ne l’oblige pas à se présenter pour un énième mandat à la tête de son pays.






