Le Maroc accueille, ce vendredi 7 juin à Agadir (20H00), la Zambie en éliminatoires du Mondial-2026 de football. Ceci devrait, normalement, être un simple match de qualification, mais un concours de circonstances en a fait un moment charnière pour Walid Regragui et ses hommes.
Au-delà de la sérénité affichée au cours de la rituelle conférence de presse d’avant-match, l’entraîneur national est, certainement, l’homme le plus soucieux au Maroc. Une contre-performance contre la Zambie signifierait une rupture définitive du contrat de confiance qu’il a lui-même établi avec le public.
Quand il est interrogé sur un possible changement de système de jeu, Walid Regragui se montre toujours attaché aux «certitudes» qui lui ont permis d’atteindre une demi-finale de Coupe du Monde, quoiqu’il admette des difficultés à faire déjouer des adversaires ultra-défensifs.
Le coach sait mieux que quiconque qu’il ne peut pas continuer à évoluer de la même manière qu’au Qatar. La logique des choses veut qu’il change de logiciel pour combler les lacunes de l’animation offensive pointées par les spécialistes et les profanes.
En conférence de presse, il a reconnu ne pas avoir «d’excuse» au vu de la qualité des joueurs dont il dispose, surtout que plusieurs d’entre eux ont été brillants tout au long de la saison avec leurs clubs respectifs et certains ont remportés des titres nationaux et continentaux. Raison pour laquelle il se doit de trouver la bonne formule et les mots justes pour les mettre en confiance. Un succès contre la Zambie ne manquera pas de remettre le groupe en ordre de marche et de tirer dans le même sens. Faut-il rappeler que les Lions de l’Atlas ont difficilement pris le meilleur sur cette même sélection à la dernière CAN.
Cette confrontation n’est pas seulement décisive pour le maintien ou non de Walid Regragui à la tête de la sélection nationale, mais cela y va de la cohésion de tout le football marocain qui n’a pas besoin d’une nouvelle secousse, alors que le pays s’apprête à organiser la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Les efforts tous azimuts de la FRMF peuvent prendre un coup sérieux en cas de toute mésaventure à Agadir. Les dirigeants de la Fédération, le président Faouzi Lekjaa en premier, se plient en quatre pour mettre toutes les sélections nationales dans les meilleures dispositions, sachant que la viabilité de leur ambitieuse stratégie repose essentiellement sur les performances de l’équipe A.
Pour toutes ces considérations et autres, le match contre la Zambie revêt une importance capitale. Une victoire va libérer tout le monde, s’éloigner de la crise et rapprocher le Maroc d’une troisième participation consécutive à une Coupe du Monde. Une première dans les annales du pays.