Si les grands partis se sont présentés aux élections locales du 4 septembre avec la volonté affichée de rafler le plus grand nombre de sièges pour s’assurer le contrôle des assemblées élues, d’autres à électorat réduit, dont la presse ne parle pas, ont tenté leur chance glanant ainsi quelques sièges.
Ces partis, bien que de faible audience, restent malgré tout scrutés avec attention par les milieux politiques. Il s’agit, notamment, de la coalition des partis membres de la Fédération de la Gauche Démocratique, qui a décidé de se présenter à ces élections avec l’espoir de peser sur les éventuelles alliances et faire entendre sa voix.
La fédération a obtenu 333 sièges, soit 1,06 pc, suivie d’autres partis de différents courants politiques, comme le mouvement Démocratique Social (MDS) avec 297 sièges (0,94 pc), le Front des Forces Démocratiques (FFD) avec 193 sièges (0,61pc) et le parti Al-Ahd Addimocrati avec 142 sièges (0,45pc). Viennent ensuite une série d’autres petits partis dont le nombre de sièges varie entre 3 et 80.
C’est en particulier dans les communales que ces partis ont pu remporter des sièges. Ils n’ont pas eu la même chance au niveau des régionales, qui demeurent une chasse-gardée des grands partis. Dans la plupart des régions leur score a été quasiment nul.
Toutefois, certains se sont, tant bien que mal, débrouillés pour obtenir quelques sièges. C’est le cas d’Al-Ahd Addimocrati, qui a recueilli deux sièges dans la région de l’orientale, du Parti de la réforme et du développement (PRD) avec 2 sièges dans celle de Guelmim-Oued Noun, du MDS qui a remporté 2 sièges dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, devançant même l’USFP qui a eu 1 siège, et de l’Alliance des Partis de la Fédération de la Gauche Démocratique (APFGD) avec 1 siège dans la régions de Souss-Massa.
Ces formations ne doivent toutefois, pas se décourager, car des partis comme l’USFP, l’UC et le PPS ont terminé, eux aussi, dans certaines régions, complètement bredouilles.
Il faut rappeler que les élections communales ont été remportées par le Parti authenticité et modernité (PAM) avec 6655 sièges (21,12 pc), suivi du Parti de l’Istiqlal avec 5106 sièges (16,22 pc) et du Parti Justice et Développement (PJD) avec 5021 sièges (15,94 pc),
Tandis que le PJD s’est imposé dans les régionales avec 174 sièges, (25,66%) suivi du PAM) 132 sièges (19,47%) et du parti de l’Istiqlal (PI) avec 119 sièges (17,55%).
Le taux de participation à ces élections s’élève à 53,67 % contre 52,4% en 2009.