Une enquête diligentée alerte sur une gestion douteuse du marché des véhicules d’occasion à Marrakech, et porte sur d’éventuels délits de détournements de fonds commis pendant la période du confinement par des élus du parti de la justice et du développement, a appris barlamane.com.
Une commission ad hoc a effectué, le 16 juillet, un contrôle au marché des véhicules d’occasion à Marrakech, où elle a relevé des irrégularités entachant la gestion de ce marché, notamment durant la période d’urgence sanitaire, dans la mesure où 995 opérations de légalisation ont été effectuées, clandestinement, par sept fonctionnaires relevant du conseil d’arrondissement de Gueliz (présidée par Abdeslam Sigouri, conseiller du PJD, à la haute chambre, sans que ces opérations ne soient consignées sur les registres communaux.
En effet, ces fonctionnaires qui agissent sous les ordres d’Abderrazak Jabour, septième vice-président issu du PJD dudit conseil d’arrondissement, ont reconnu avoir procédé, à la légalisation des actes de vente de manière clandestine.
De même, ladite commission a relevé que ces opérations de légalisation des actes de vente n’ont généré durant la période allant du 24 mars au 12 juin aucune recette au profit de la commune, sachant que les taxes imposées à ce genre d’actes sont régies par un barème spécifique.
Il importe de signaler que ce contrôle intervient à la suite d’ accusations de «malversation, connivence, détournement, dilapidation de deniers publics et abus de pouvoir», formulées par l’opposition, sur instigation de Khalil Boulahcen (membre PJD du conseil de la ville de Marrakech, premier vice-président du conseil d’arrondissement de Gueliz, dont l’adhésion au PJD a été gelée pour transgression de la déontologie de cette formation politique) et Fathallah El Hani, élu du Parti authenticité et modernité.
La commission d’enquête compte poursuivre, ce lundi, l’audition des autres responsables impliqués dans cette affaire, dont le président Abdeslam Sigouri et son septième vice-président, Abderrazak Jabour.