L’exposition intitulée «Estampes d’Eugène Delacroix» est en cours dans la ville rouge depuis début janvier et elle prend fin le 15 avril prochain. Pour découvrir des gravures et des lithographies signées Delacroix et inspirées par son voyage au Maroc au 19ème siècle, rendez vous dans les jours qui viennent au Musée Mouassine de Marrakech.
Ainsi, vous pourrez vous plonger dans l’univers de ses croquis qui ont, pour certains, une grande valeur documentaire sur le Maroc de l’époque. Un avis qui est loin d’être partagé: de nombreuses études ont montré en effet que Delacroix, comme d’autres orientalistes, ne cherchaient pas vraiment retranscrire « objectivement » les réalités qu’ils observaient lors de leurs voyages en Afrique du Nord. Leur point de vue aurait été trés « orienté ». Il est vrai que ces artistes se déplaçaient dans le cadre de ce qui pourrait être apparenté à de véritables expéditions, véritablement encadrés par l’État français, dans un contexte où il était de bon ton de justifier la colonisation.
Dans le cas d’Eugène Delacroix, il faisait partie de l’ambassade extraordinaire envoyée par le roi Louis-Philippe auprès du sultan Moulay Abd Al-Rahman. C’est ainsi qu’il est arrivé à Tanger en 1832 à bord de La Perle et en provenance du port français de Toulon. Il part alors sur les routes du pays à dos de cheval ou de mulet, faisant escale dans des villages du Moyen Atlas comme à Fès et Meknès.
Il raconte son parcours, inédit pour un européen à cette époque, dans journal de bord qu’il illustre avec des croquis et des aquarelles. Une partie de ces illustrations constituent le corps de l’exposition en cours au Musée Mouassine. Il s’agit de travaux préparatoires qui vont lui servir de base pour des œuvres monumentales.
Ont ainsi jailli de ses carnets des tableaux comme « Noce juive au Maroc » (réalisé entre 1837 et 1841), « le Marchand d’oranges » (1852-53), « le Marocain sellant son cheval » (1855) ou « les Chevaux à l’abreuvoir » (1862).
Pour des spécialistes comme l’écrivain René Huyghes, le séjour au Maroc de Delacroix « a confirmé dans son œuvre la maîtrise de la lumière, la flamboyance de sa palette et la fougue un peu barbare de son pinceau ». Il s’agit, dit il, « d’une étape capitale qui lui a fait bannir les ombres terreuses qu’il affectionnait dans sa jeunesse romantique ».
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samedi, février 1, 2025