Moncef Marzouki pointe la corruption du doigt. Pour l’ancien président de la Tunisie, invité hier sur le plateau de France 24, « ce fléau perdure en Tunisie » et c’est bien ce qui suscite le mécontentement du peuple.
Pour lui, si les manifestants ont beau dénoncer la misère et le chômage, ils « auraient probablement accepté d’attendre un peu s’il n’y avait pas eu ce problème de corruption ».
Pour l’ancien président « les anciens caciques du régime sont revenus à tous les niveaux de l’administration ». Il ajoute que le pouvoir actuel ne se mobilise pas assez contre la corruption. L’ancien chef de l’État s’est attaqué au gouvernement actuel et au président Béji Caïd Essebsi, précisant que « la première loi qu’il (Essebsi) a faite, c’est une loi d’amnistie des corrompus ».
Faisant référence aux événements du Printemps arabe en 2001, il considère que « c’est la corruption qui a fait exploser la Tunisie la première fois, c’est la corruption qui est en train de la faire exploser maintenant ».
Rappelons qu’un couvre feu a été instauré sur tout le territoire tunisien suite à des affrontements violents toute cette semaine entre manifestants et forces de l’ordre. La rue réclame des emplois, le taux de chômage dépasse les 15 % et il atteint le double chez les diplômés.






