Les hauts-gradés de l’institution militaire ont reçu l’ordre de ne pas tenir des encontres avec Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien président mauritanien, ex-général de l’armée mauritanienne, ex-chef d’état-major et responsable en chef des putschs de 2005 et 2008.
Le retour de l’ex-président sur la scène intérieure est considéré par les hautes sphères mauritaniennes avec méfiance. Cherche-t-il à imposer son agenda ? D’aucuns affirment qu’il tait des desseins politiques et que son activisme récent en faveur de son parti laisse d’abord penser qu’il caresse des ambitions politiques.
Selon des médias mauritaniens, Mohamed Ould Ghazouani a défendu aux hauts-gradés de l’armée d’entrer en contact avec l’ancien président. Une consigne dans ce sens a été diffusée par le général Hanena Ould Sidi, ministre de la Défense nationale.
Lors d’un discours prononcé au siège de l’Union pour la République (UPR), son parti, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a parlé «de malentendus» entre lui et le chef de l’État actuel.
L’armée est la colonne vertébrale du système politique mauritanien, malgré son rôle peu révélé dans la vie institutionnelle. Elle consacre la place de la Mauritanie dans le dispositif sécuritaire régional, conforte le pays sur la scène internationale et procure à l’appareil dirigeant un surcroît de légitimité et d’appuis mais qui engendre des tensions dans la société.