Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani a procédé, jeudi 27 décembre, à une série de nominations au sein de la hiérarchie militaire, marquant un renouvellement significatif des cadres dirigeants de l’institution. Parmi les mesures annoncées figure la désignation du général de division Mohamed Vall Ould Raïs en tant que chef d’état-major général des armées en remplacement du général Mokhtar Bella Chaabane, atteint par la limite d’âge et admis à la retraite.
Dans le cadre des mêmes décrets présidentiels, le général de division Brahim Vall Ould Cheibani a été désigné chef d’état-major particulier du président de la République. Le général de division Sidou Samba Diak a été nommé directeur général des renseignements extérieurs, tandis que le général de division Mohamed Mahmoud Ould Taïa a pris la tête de la gendarmerie nationale. Le général de division Abba Ould Babaty a, pour sa part, été promu inspecteur général des forces armées et de sécurité, et le général de division Mohamed Mokhtar Cheikh Mouni a été désigné chef d’état-major adjoint de l’armée.
Un autre décret a nommé le colonel Mohamed Lemine Mohamed Abeilal à la direction de l’École de défense des États du Sahel.
Ces nominations interviennent à la suite du départ à la retraite de plusieurs cadres militaires de haut rang, notamment le chef d’état-major général des armées sortant et d’autres officiers supérieurs. Toutefois, selon des sources bien informées, les officiers remplacés étaient perçus comme proches des intérêts algériens, une position qui aurait suscité des tensions au sein de l’appareil militaire ces dernières années.
Depuis son accession au pouvoir en 2019, Mohamed Ould Ghazouani a nommé trois chefs d’état-major général des armées, témoignant d’une volonté d’imprimer sa marque sur l’institution militaire. Ce dernier remaniement reflète également une stratégie visant à consolider l’indépendance de l’appareil sécuritaire mauritanien, tout en renforçant son orientation vers des alliances stratégiques jugées plus compatibles avec les intérêts nationaux.
La nomination de nouvelles figures à des postes-clés pourrait ainsi marquer un tournant dans l’approche stratégique de la Mauritanie face aux défis régionaux et internationaux, dans un contexte marqué par des reconfigurations géopolitiques dans la région du Sahel.