L’affaire des deux journalistes français, mis en examen dans la nuit de vendredi à samedi par le juge d’instruction de Paris pour tentative de chantage et extorsion de fonds contre le Roi Mohammed VI, est ‘’un coup de tonnerre dans un ciel serein, parce que la déontologie journalistique est à l’opposé de ces pratiques, des pratiques de voyous’’, a souligné l’avocat du Maroc, Me. Eric Dupont-Moretti.
L’avocat du Maroc, qui était l’invité vendredi soir du journal ‘’info soir’’ de la chaîne marocaine de télévision ‘’2M Tv’’, a rappelé les péripéties de cette affaire et l’arrestation par la police française d’Eric Laurent et Catherine Graciet, soulignant qu’‘’Il y a cependant un certain nombre d’éléments qui posent de vraies questions et qui seront communiqués, en temps voulu aux trois juges d’instruction en charge de ce dossier’’.
Après avoir rappelé que ‘’ l’ensemble des médias français, à l’évidence s’interroge sur cette affaire… et que ‘’les comptes-rendus qui ont été fait ne sont pas des compte-rendu corporatistes’’, l’avocat du Maroc a noté que ‘’de prime à bord, on pourrait penser à des agissements classiques de délinquants, mais à y regarder de plus près, nous avons des éléments qui permettent d’orienter les soupçons vers autre chose’’, soulignant que ‘’l’un des enjeux de cette instruction et d’en connaître exactement les mobiles’’.
L’avocat du Maroc, qui a affirmé que ‘’ la certitude, c’est que les enjeux géopolitiques sont absolument considérables et n’ont pas encore été mesurés… si c’est une tentative de déstabilisation, c’est évidement d’une gravité tout à fait exceptionnelle’’, a indiqué Me. Eric Dupont-Moretti, concluant in fine : ‘’nous voudrions qu’une autre infraction soit visée, celle d’association de malfaiteur, parce qu’il y a en évidence entre Graciet et Laurent une préparation, à la suite de quoi, nous envisageons un renvoi devant la juridiction pour qu’ils soient condamnés, et le Royaume est évidement partie civile et suit cette affaire de très près’’.