A l’occasion de la visite d’une délégation d’entrepreneurs français au Maroc, le Medef affirme que le Maroc offre des complémentarités avec la France pour renforcer les relations avec l’Afrique subsaharienne.
Son président, Pierre Gattaz a déclaré que le royaume a tous les atouts pour constituer un hub. Il précise que le montant global des échanges commerciaux entre le Maroc et le continent africain a augmenté de 13% en moyenne annuelle entre 2004 et 2014, pour se situer à 37,6 milliards de dirhams (3,46 milliards d’euros).
La France reste le premier investisseur au Maroc (avec un flux qui représente le cinquième des IDE, sachant que 36 entreprises du CAC 40 et prés de 750 filiales d’entreprises françaises y sont implantées) mais elle a perdu sa place de premier partenaire commercial, au bénéfice de l’Espagne. Au début des années 2000, la France représentait en effet 20% du commerce extérieur marocain et elle n’en détient aujourd’hui que 13 à 14%.
Pour le patron du Mouvement des entreprises de France (Medef), qui préside cette délégation, «la France doit reprendre ses parts de marché au Maroc». C’est dans cette perspective que Pierre Gattaz est venu accompagné d’entrepreneurs qui opèrent dans les services, le conseil, la formation ou encore l’export de matériel (équipement industriel et bâtiment).
Outre la présence de Dassault aviation parmi la centaine d’entreprises qui ont fait le déplacement ces 10 et 11 mars, à Tanger, Casablanca et Rabat, on notera celle du groupe Engie (classé troisième plus grand groupe mondial dans le secteur de l’énergie en 2015) .Cette mission s’effectue en effet sous le signe du développement durable et de l’efficacité énergétique, sachant que Marrakech va abriter la COP22 en novembre prochain, à la suite de la COP 21 qui s’est tenue à Paris.
La présidente de la CGEM, Meriem Bensalah, rappelait à ce sujet, lors du forum qui a réuni hier à Casablanca des centaines d’entrepreneurs des deux pays, que le marché mondial de l’énergie verte représente 2500 milliards de dollars par an. Les opportunités d’investissement dans ces secteurs d’avenir sont considérables et elles n’ont pas manqué de faire l’objet de l’une des six conventions signées hier entre la CGEM et le MEDEF.