L’Algérie ferme la porte aux pays qui cherchent à s’attribuer un rôle de médiateur dans les tensions qu’elle a nourries avec le Maroc. Rabat eut un haussement d’épaules. Et un léger froncement de sourcils.
L’Algérie, qui entrave les efforts de médiation des Nations unies dans le dossier du Sahara dit rejeter toute main blanche pour rétablir ses relations avec le Maroc, rien d’étonnant. Rabat n’en a cure, et Alger, qui digère mal le fait que le Maroc ait sécurisé définitivement le trafic civil et commercial sur la route de Guerguerat, gesticule, apporte de nouvelles intrigues sur le théâtre de sa politique extérieure agonisante. Les tentatives d’arbitrage ou les bons offices des tiers pourront faciliter une éclaircie ? Les questions de ce genre se résolvent généralement par une entente directe ou un recours à la médiation que l’Algérie demandera, pas le Maroc, contrairement aux sorties hasardeuses du chef de la diplomatie algérienne, qu’on dit fragilisé.
Alger consent à toutes les extrémités pour gâter ses non-relations avec le Maroc, aggrave à la fois ses embarras et ses torts, perdant plus, à force de s’enfoncer dans son entêtement et précipiter ses menées contre le royaume. Derniers faits en date : la condamnation par le président mal élu Abdelmadjid Tebboune du ralliement espagnol au plan marocain d’autonomie pour le Sahara, et les menaces du ministère algérien de l’énergie de rompre le contrat de fourniture de gaz à l’Espagne si cette dernière venait à l’acheminer «vers une destination tierce», en l’occurrence le Maroc. C’est justement la politique de l’équivoque et de la faiblesse qui recule le plus possible devant les obstacles qui rend toute médiation difficile, parce que le régime algérien lui manque le sang-froid qui les résout à propos.
Le régime algérien s’humilie dans tous ses discours et dans tous ses actes, évitant constamment des mesures directes et honnêtes, ébranlant avec ses propres mains l’avenir politique de la région maghrébine : voilà le tableau assez désolant que les errements algériens développent sous nos yeux. Fin juillet 2021, le roi du Maroc, Mohammed VI, avait déploré les «tensions» avec l’Algérie, invitant le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, «à faire prévaloir la sagesse» et à «œuvrer à l’unisson au développement des rapports» entre les deux pays. Cette main tendue a été rejetée et le Maroc reste fidèle à ses vieilles traditions de sagesse.