Carmelo Zuccaro, le procureur de la ville italienne de Catane affirme disposer de preuves selon lesquelles « il existe des contacts directs entre certaines ONG et des trafiquants d’êtres humains en Libye ».
Pour appuyer ses affirmations, le magistrat avance plusieurs exemples : « des appels téléphoniques depuis la Libye à certaines ONG, des lampes qui éclairent la route des bateaux de ces organisations, des bateaux qui coupent soudainement leurs transpondeurs (permettant une localisation) ».
À noter que, le parquet de Catane a ouvert une enquête sur cet aspect de la crise migratoire. Il s’intéresse notamment aux organisations nouvellement créées, pour déterminer quelles sont leurs sources de financement. En décembre, un rapport de l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex avait évoqué une possible collusion entre les réseaux de trafiquants de migrants et des navires privés qui les récupèrent en mer « comme des taxis ».
Pour rappel, les organisations non gouvernementales qui viennent en aide aux migrants en Méditerranée démentent toute collusion avec les trafiquants et dénoncent une campagne pour discréditer leur action.