Dans son point de presse trimestriel, Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a fait l’annonce d’une baisse du taux de la réserve monétaire obligatoire. Il s’est également adressé au gouvernement d’El Othmani en le mettant en garde contre la situation économique actuelle jugée complexe et difficile mais surtout marquée par un endettement excessif. Cette situation délicate inquiète également Mehdi Lahlou, professeur d’économie à l’Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée (INSEA).
Mehdi Lahlou, professeur d’économie à l’Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée (INSEA), a déclaré à Barlamane.com que ce n’est pas la première fois que Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), tire la sonnette d’alarme sur la situation économique fragile du Royaume. D’ailleurs, tous les rapports que M. Jouahri soumet au Souverain pointent constamment les défaillances de la situation économique du Maroc.
M. Lahlou a souligné que le wali de Bank Al-Maghrib a toujours appelé le gouvernement à adopter une politique économique et sociale pouvant garantir les équilibres économiques et sociaux au Maroc. Il a également noté que le rôle de BAM est de garantir le pouvoir d’achat des citoyens marocains ainsi que de protéger la valeur de la monnaie nationale.
Il a affirmé que depuis l’arrivée du PJD au pouvoir, aucune personne ne s’est montrée capable de bien saisir les politiques publiques dans les domaines économique et social qui pourraient répondre aux attentes des Marocains.
Le professeur d’économie à l’Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée (INSEA) a fait savoir que la situation économique actuelle témoigne du manque des compétences des gouvernements de Benkirane et d’El Othmani qui auraient pu mettre au point des politiques économiques et sociales pouvant contribuer au développement et au progrès du Maroc.
M. Lahlou a indiqué que les décisions prises par les gouvernements de Benkirane et d’El Othmani, sans concertations avec la population marocaine, ont déclenché plusieurs problèmes d’ordre économique au Royaume. D’ailleurs, ces gouvernements se sont inclinés aux exigences du Fonds monétaire international et ont enfoncé le Maroc dans un endettement excessif.
Le professeur d’économie a souligné que pour faire face à la situation économique fragile actuelle du Maroc, il serait nécessaire de changer les politiques économique et sociale du Royaume en optant pour des ressources humaines compétentes. Cela ne pourrait être fait que si le Maroc procède à une réforme en profondeur de la politique.