Le retrait, mercredi, du Maroc et de 8 autres pays arabes du sommet arabo-africain de Malabo (Guinée Equatoriale) à cause de la présence de la pseudo « république sahraouie », a obligé les autorités et une certaine presse algériennes à mettre en branle la machine de propagande pour tenter de minimiser l’impact de cet incident sur ce rendez-vous important pour le continent africain.
Après El Watan, entre autres, c’est au tour du ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel de se prononcer sur cet incident. Messahel qui a représenté son président malade Abdelaziz Bouteflika à ce sommet, s’est confié au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA). Selon lui, ce retrait n’a pas eu d’impact sur le sommet afro-arabe.
« À l’occasion de ce sommet, l’Afrique a démontré de la manière la plus unanime que les principes et fondements de son union ne sont pas négociables quel que soit le partenaire », a-t-il affirmé avant d’enchaîner: « La preuve est que tous les pays membres de l’Union africaine ont pris part à ce forum (…) L’Afrique a aussi montré qu’elle est consciente des grands enjeux et qu’il faut, plus que jamais, compter avec elle comme un seul bloc ».
Prié de dire si un tel sommet peut se dérouler en l’absence de deux poids lourds, l’Arabie saoudite et le Qatar, deux parmi les pays qui se sont solidarisés avec le Maroc, Messahel, à l’instar de la presse à ses ordres, a préféré botter en touche. Selon lui, « contrairement aux partenariats qui existent entre l’Afrique et la Chine, l’Inde, les États-Unis et l’Europe où il y a de grands projets et de grands investissements, le partenariat arabo-africain manque de projets concrets. C’est pour cette raison que le plan d’action soumis (par la Ligue arabe au cours de ce sommet) a été renvoyé pour examen ». Des propos qui n’engagent que ce ministre car on comprend comment cette Union Africaine chercherait-elle à rencontrer ces pays arabes pour ensuite « renvoyer » leur plan d’action pour examen.
Le ministre qui ne s’est pas trop attardé sur cette question faute d’arguments concrets, a préféré revenir sur la demande du Maroc de réintégrer l’Union Africaine, une demande qui empêche de dormir les membres de la nomenklatura algérienne.
Selon cet apparatchik, aucune adhésion ne peut se faire au détriment du principe fondateur de l’Union africaine. « Je crois que tout le monde a bien reçu le message et tout le monde doit bien en tirer les conséquences », a-t-il souligné, sans préciser de quel monde il s’agit, le monde arabe ou le monde africain, ou peut être les deux, le cas échéant il ne restera que l’Algérie pour ne pas en tirer les conséquences.