Lundi, Javier Valdez pigiste de l’AFP de 50 ans est tombé au champ d’honneur, abattu par balles.
Ce père de famille était aussi correspondant du quotidien La Jornada et de l’hebdomadaire Riodoce.
« Ça s’est passé devant les bureaux de Riodoce (…) Il a été attaqué à l’arme à feu », a indiqué à l’AFP une source judiciaire, ajoutant que « les experts légistes viennent d’arriver sur place ».
Javier Valdez travaillait depuis de plus de dix ans pour l’AFP dans l’état de Sinaloa , fief du cartel de Joaquin « El Chapo » Guzman.
À noter que, le président mexicain Enrique Peña Nieto a condamné sur Twitter « ce crime indigne » et a réitéré son engagement pour « la liberté d’expression et la presse, fondamentales pour notre démocratie ».
« Bien entendu, les activités que menait Javier ont une répercussion sur les pistes de l’enquête. Nous voulons surtout à présent assurer la sécurité du journal, de l’hebdomadaire, et particulièrement de sa famille », a commenté le procureur de l’Etat de Sinaloa Juan José Rios Estavillo.
Pour rappel, il avait publié plusieurs ouvrages d’investigations sur le narcotrafic, dont un ultime livre l’an dernier intitulé « Narcoperiodismo, la prensa en medio del crimen y la denuncia » (« Narcojournalisme, la presse entre le crime et la dénonciation »).
« A Culiacan, dans le Sinaloa, c’est un danger d’être vivant et faire du journalisme, c’est marcher sur une ligne invisible dessinée par les méchants, ceux qui sont dans le narcotrafic et ceux qui sont au gouvernement(…) Il faut se protéger de tout et de tous », avait-il déclaré en 2011 dans un discours prononcé lors de la remise du Prix International de la liberté de Presse par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).