Au Maroc, le travail des enfants reste un phénomène préoccupant. Les causes de l’enfance exploitée se trouvent dans des réalités complexes, notamment la pauvreté et l’exode rural. Plusieurs associations et défendeurs des droits de la petite enfance dénoncent cette réalité et appellent à la lutte contre ce fléau.
Selon l’enquête nationale sur l’emploi de 2017, menée par le Haut Commissariat au Plan (HCP), sur les 7.049.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, que compte la population, 247.000 exercent un travail. Parmi ces derniers, 162.000 leur travail revêt un caractère dangereux, ce qui correspond à un taux d’incidence de 2,3%.
Barlamane.com a réalisé un micro-trottoir, lors de la journée mondiale de l’enfance du 20 novembre, pour collecter les avis des citoyens sur le phénomène du travail des enfants. Un jeune trentenaire a indiqué que les droits des enfants sont bafoués au Maroc puisque beaucoup de mineurs sont employés dans des usines tandis que les filles travaillent dans les maisons. D’après lui, les enfants doivent aujourd’hui jouir de leurs droits et la lutte contre le travail de la petite enfance doit être effective.
Une femme a, pour sa part, déclaré au micro de Barlamane.com que l’enfant marocain est marginalisé et que ses droits ne sont pas du tout respectés, appelant ainsi les organisations de défense des droits de l’Homme à agir et à prendre soin de la petite enfance.
Rappelons que le monde a célébré hier la journée internationale des droits de l’enfant et la convention internationale des droits de l’enfant qui célèbre ses trente ans. Il s’agit d’un dispositif juridique qui reconnaît les enfants comme des êtres humains à part entière disposant de droits intangibles. S’agissant du Maroc, le pays a ratifié la Convention internationale sur les droits de l’enfant en 1993. Selon le rapport de l’UNICEF-Maroc, le Royaume a ouvert d’importants chantiers dans le domaine de la protection de l’enfance. Toutefois, malgré la réalisation d’avancées consistantes, il reste plusieurs défis à relever.