L’accord conclu entre Ankara et l’Union européenne sur le renvoi de migrants de la Grèce vers la Turquie va prendre effet lundi 4 avril. Ankara a commencé à préparer des centres d’enregistrement pour les migrants, qui seront expulsés avec l’aide de policiers français et allemands. Quelque 750 migrants devraient quitter l’île grecque de Lesbos vers le port turc de Dikili entre lundi et mercredi, rapporte l’AFP ce dimanche. Hommes, femmes et enfants embarqueront dés demain à bord de deux navires turcs de l’agence Frontex.
Une fois arrivés en Turquie, ils seront placés dans des « centres d’accueil » mais ce ne sera pas leur destination finale. Ce week-end, sur les télévisions locales, les élus et les représentants du gouvernement turc insistent sur le fait qu’il s’agit de lieux de transit, ajoutant les migrants pourront être rapidement envoyés dans des camps de réfugiés (qui sont relativement mieux équipés comme le montre la photo ci dessous) une fois qu’ils auront été enregistrés et que leur état de santé aura été vu.
L’opération de ce transfert de population vers la Turquie se fera en coopération entre les forces de l’ordre grecques et les 400 agents que Paris et Berlin se sont engagés à dépêcher sur place. En France, le ministre de l’Intérieur a donné hier le détail du contingent qui sera déployé d’ici mardi par son pays : 50 gendarmes et 72 policiers, dont une cinquantaine d’éléments des compagnies républicaines de sécurité (CRS), l’objectif étant, selon Bernard Cazeneuve, de « mieux contrôler les frontières extérieures de l’Union européenne, faire face à la crise migratoire, lutter contre le trafic des êtres humains et contre la fraude documentaire, dont on sait qu’elle est pratiquée à grande échelle par les organisations terroristes et Daech en particulier».
Pour rappel, l’accord entre l’UE et la Turquie prévoit de «réinstaller», pour chaque migrant repris par Ankara, un Syrien dans un pays européen. Un principe vivement contesté par nombre d’ONG à travers le monde et par des organismes comme l’ONU. Dernière réaction en date, celle de Peter Sutherland, Conseiller spécial sur les migrations aux Nations Unies qui s’est dit inquiet au sujet de la légalité, ou pas, d’un accord qui semble mettre en pratique des «expulsions collectives sans regard pour les droits individuels de ceux qui affirment être des réfugiés».
Le diplomate onusien espère aussi que les réfugiés syriens seront protégés à leur retour en Turquie avec «l’assurance de ne pas être expulsés ensuite vers la Syrie». Hier, Amnesty a dit avoir recueilli des témoignages qui prouvent que la Turquie a renvoyé des Syriens vers des zones de conflit, mais l’accusation a été immédiatement rejetée par Ankara.
24/24
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samedi, octobre 25, 2025






