Alors que le monde entier est tourné vers la lutte contre la menace que constitue la propagation de la pandémie COVID-19, le principal organe de presse algérien, APS, est focalisé sur le Maroc et mène des attaques pitoyables sur la question des mines antipersonnel.
Algérie Presse Service (APS) s’est fendue d’une dépêche à la trame tout aussi propagandiste que loufoque où elle fait état de «7 millions de mines disséminées sur l’ensemble du territoire» du Sahara marocain, cela s’entend. Sur quels indicateurs ou données repose ce chiffre avancé par la propagande polisarienne ? A moins que les mercenaires du polisario, ne disposent de ces données du temps où ils s’étaient lancés aveuglément et volontairement dans la propagation de dispositifs meurtriers multiples et variés sur tout le territoire du Sahara marocain ?
Le Maroc rappelons-le, a découvert et détruit un total de 96.727 mines terrestres depuis le début de l’opération de déminage dans les provinces du Sud, en 1975, dont 49.325 mines antipersonnel et 20.543 restes explosifs de guerre. L’ambassadeur du Maroc en Norvège, Lamia Radi, l’avait rappelé devant les participants à la quatrième conférence d’examen de la convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel en novembre dernier. Notons que l’adhésion du Maroc à la Convention est momentanément retardée en raison de la seule question liée au règlement du différend régional sur le Sahara marocain et au rétablissement de la pleine intégrité territoriale du Maroc. Mais bien que non-signataire de la Convention d’Ottawa, le Royaume, souscrit pleinement à ses principes de financement et à ses objectifs humanitaires puisqu’il a participé activement au processus d’élaboration de la Convention et à toutes les réunions connexes.
Comme à l’accoutumée, les allégations de l’organe de presse algérien sont plus que pathétiques, elles sont dangereuses car elles font l’apologie du crime, en faisant celle du polisario. C’est bien ce dernier qui a posé entre 1975 et 1990, de manière anarchique et sauvage un nombre considérable de mines anti-char et antipersonnel sans aucun repère ni plan de pose. Et malgré les efforts du Maroc de dépollution d’une surface de 5.560,92 km², le Royaume continue de déplorer les victimes de mines antipersonnel et de restes explosifs de guerre (REG). En effet, depuis 1975 jusqu’au 31 octobre 2019, 2.670 victimes, dont 812 décès, ont été enregistrées dans les Provinces du Sud du Royaume.
Il y a, dès lors, un intérêt certain à interpeler le polisario sur ce qui l’empêche de fournir des plans et des données sur les mines qu’il a lui-même déposées afin de prévenir tout incident et de préserver les vies des victimes innocentes ! Pour rappel 165 détachements de déminage ont été déployés par les forces armées royales du 1er janvier au 31 octobre 2019 et 54 interventions urgentes ont été menées à la demande de la population civile ou en cas d’incident, pour la même année. Rappelons, également, que ces résultats présentés par le Maroc lors de multiples participations aux réunions internationales et régionales traitant de cette question humanitaire, ont recueilli l’appréciation et l’admiration de l’ensemble des parties prenantes.
Pendant ce temps, plusieurs actions de sensibilisation de la population ont été et sont toujours déployées par l’ensemble des intervenants institutionnels, des autorités locales et de la société civile, et notamment le Croissant Rouge Marocain (CRM) en coordination avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR), ainsi que les médias. Et ce, afin de prévenir et limiter les dégâts d’explosion de mines. Des campagnes d’éducation et de formation ciblent, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, toutes les catégories de la population dans différents lieux : nomades, usagers de la route, bergers, élèves des établissements scolaires et population des communes rurales. Le soutien psychosocial des victimes de mines, la prise en charge médicale et l’orientation des victimes des mines antipersonnel vers les 10 Centres d’Orientation et d’Assistance des personnes en situation d’Handicap (COAPH) dans les provinces du Sud, sont autant d’actions qui permettent l’accès aux prestations de protection sociale notamment celles du Fonds d’Appui à la Cohésion Sociale.
Oui, le Maroc assure l’indemnisation de toutes les victimes de mines terrestres et REG, dont l’incident est survenu sur le territoire marocain, même si les mines responsables ont été posées par le polisario. Dans ce contexte, l’Agence Judiciaire du Royaume a attribué un budget de plus de 25 millions de Dirhams aux demandes d’indemnisation reçues. D’ailleurs, chaque explosion de mine antipersonnel sur le territoire marocain fait l’objet d’une enquête judiciaire.
Dans ce cadre, l’engagement du Maroc dans l’élimination des mines antipersonnel illustre son soutien constant et total aux principes humanitaires énoncés dans la Convention d’Ottawa, ainsi que le profond attachement du pays à ses engagements en matière de désarmement. D’ailleurs, depuis 2006, le Maroc soumet régulièrement et volontairement un rapport national sur la transparence, conformément à l’article 7 de la Convention.
Il est donc vain d’essayer d’instrumentaliser une question humanitaire et tenter de se dédouaner de responsabilités bien établies. Tout comme il est vain de vouloir ternir l’image du Maroc, le dernier rapport de l’ONU sur la question du Sahara en témoigne. Car, aujourd’hui, la propagande honteuse acquise au polisario n’est plus audible par une communauté internationale avertie qui soutient particulièrement les efforts du Maroc en matière de lutte contre les mines antipersonnel.