Le ministère de l’intérieur vient de réagir à la publication d’un sondage sur le prochain scrutin législatif, soulignant que « la réalisation ou la publication des sondages d’opinion à caractère politique est interdite en vue de préserver la crédibilité et la transparence du processus électoral et éviter tout ce qui est de nature à contribuer à l’orientation de la volonté et des choix des électeurs ».
Dans un communiqué, le ministère souligne qu’ »il a été constaté dernièrement que certains médias ont réalisé et publié des sondages d’opinion à caractère politique concernant en particulier les intentions de vote et la performance des acteurs politiques, précisant qu’en l’absence d’un cadre législatif régissant les sondages d’opinion et leur contrôle, ces derniers demeurent “imprécis et partiels” dans la majorité des cas ».
“Il est interdit de réaliser ou de publier des sondages d’opinion à caractère politique par quelque moyen que ce soit, sous peine d’une poursuite judiciaire et qui prendra un caractère pénal pour toute publication faite lors de la période allant du 15-ème jour précédant le début de la campagne électorale jusqu’à la fin de l’opération de vote”, a souligné la même source.
Le ministère rappelle la loi stipulant « qu’il est puni d’un mois à un an d’emprisonnement et d’une amende de 50.000 à 100.000 dirhams, quiconque commande, en violation des dispositions dudit article, un sondage d’opinion ayant un rapport direct ou indirect avec un référendum ou avec l’une des élections précitées, réalise le sondage ou publie ses résultats ou les commentaires y afférents ».
Barlamane.com. rappelle -t-on, s’est fait l’écho ce lundi des résultats d’un sondage australien faisant état de la chute de la popularité d’Abdelilah Benkirane et de son parti le PJD à quelques semaines du scrutin législatif du 7 octobre prochain.
Selon ce sondage réalisé par un centre australien, les résultats de ces élections augurent d’une balkanisation de la carte politique en raison de la baisse de popularité du chef du gouvernement après cinq ans de gestion marqués par une série de mesures jugées impopulaires, et des scandales impliquant certains dirigeant du parti de la Lampe.
Ces résultats, non encore publiés en raison du fait qu’il a été réalisé sans une autorisation du ministère de l’Intérieur, montrent que 72% des électeurs marocains ayant fait fait l’objet de ce sondage, refusent d’accorder à Benkirane et son parti une deuxième chance contre 18% qui ont l’intention de renouveler leur confiance en le chef du PJD, alors que 10% préfèrent ne pas s’exprimer.
Toujours selon ce sondage, 61% de marocains interrogés se disent prêt à voter en faveur du PJD mais avec un dirigeant autre qu’Abdelilah Benkirane.
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