Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit, jeudi, « sérieusement préoccupé » de l’impact des mesures de rétorsion prises par le Maroc contre la MINURSO suite à la crise entre ce pays et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une réunion de trois heures du Conseil, consacrée aux derniers développements de la situation, le président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Ismael Gaspar Martins a indiqué que le Conseil a « pris note également de l’exposé du Secrétariat général de l ONU sur l’impact du maintien de cette situation sur le fonctionnement effectif de la MINURSO « , insistant sur la nécessité pour ces missions de « mener à bien les tâches critiques du maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Le Conseil de sécurité, a-t-il poursuivi, ont abordé « de manière constructive, globale et coopérative les circonstances qui ont conduit à la situation actuelle, souhaitant que » la MINURSO puisse reprendre sa pleine capacité à remplir son mandat » conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
Il s’agit là de la troisième réunion du Conseil de sécurité sur cette crise provoquée par les « dérapages » de Ban Ki-moon, lors de sa récente visite aux camps de Tindouf et En Algérie, et en particulier ses propos qualifiant d’ « occupation » la présence du Maroc dans ses Provinces du sud.
Tout en évitant de critiquer aussi bien le SG de l’ONU que le Maroc, le Conseil s’est, dans une déclaration intitulée » éléments à la presse », contenté d’appeler au règlement de cette crise « de manière constructive et complète et par la coopération ».
Le Maroc avait, rappelle-t-on, procédé à l’expulsion de 73 éléments de la composante civile et surtout politique de la MINURSO, et annulé sa contribution de 3 millions de dollars annuelle en guise de mesures de rétorsion que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération Salaheddine Mezouar a qualifié de « souveraines et irréversibles ».