Le Secrétaire général des Nations-Unies a, tout en déplorant, mercredi, la décision du Maroc de réduire sa contribution à la Minurso (mission de l’ONU au Sahara occidental), affirmé qu’il maintenait ses propos controversés, à l’origine de la tension avec le Maroc.
Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, qui s’exprimait lors de son point de presse quotidien à New York, a fait savoir que l’ONU compte « prendre des mesures pour atténuer les effets » de la décision marocaine, annoncée mardi soir dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Dujarric, cité par l’AFP, a également indiqué que Ban Ki-moon avait renoncé à se rendre à Rabat vu le climat ambiant.
« Il n’a pas de visite prévue pour l’instant », a-t-il précisé. « Il n’est pas non plus question de retirer la Minurso », a-t-il assuré avant de souligner que l’ONU espère que son médiateur Christopher Ross va pouvoir continuer ses efforts et que « ce n’est pas la fin du processus politique ».
« La population du Sahara occidental mérite de voir une lumière au bout du tunnel », a encore affirmé le porte-parole de Ban Ki-moon ajoutant que la décision marocaine, communiquée lundi à M. Ban par le ministre marocain des affaires étrangères Salaheddine Mezouar, « a été une surprise ».
« Nous regrettons évidemment cette décision », a-t-il dit, « et nous espérons progresser vers une relation plus constructive et positive avec le Maroc », avec lequel des contacts sont maintenus.
Et d’ajouter que les services qui s’occupent des missions de l’ONU « vont prendre les mesures nécessaires pour garantir que la Minurso puisse continuer à remplir son mandat ». Il faut notamment remplacer quelque 3 millions de dollars que le Maroc versait pour assurer le logement et la nourriture des Casques bleus.
Quant à la menace brandie par le Maroc de remettre en cause sa participation à d’autres opérations de maintien de la paix, M. Dujarric a dit « attendre encore des détails ». Le Maroc fournit quelque 2.300 Casques bleus, notamment à la Monusco (mission de l’ONU en République démocratique du Congo).
