Le dirigeant du pseudo Polisario, Mohamed Abdelaziz, a lancé lundi un appel urgent au Conseil de sécurité de l’ONU l’exhortant à assumer ses responsabilités face aux mesures prises par le Maroc visant à « démanteler » la Minurso.
Le chef des séparatistes réagissait ainsi à la demande adressée par le royaume à l’ONU de fermer un bureau de liaison de la Minurso.
« La Minurso a reçu une demande de fermeture de son bureau de liaison militaire à Dakhla », a indiqué lundi le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq cité par l’AFP. « C’est la première demande visant directement la composante militaire de la Minurso », a-t-il souligné.
Dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, Ismael Gaspar Martins, juste avant sa troisième réunion lundi consacrée à l examen des dernières mesures de rétorsion annoncés par le Maroc contre la Minurso, Mohamed Abdelaziz estime que la décision du Maroc constitue « une nouvelle escalade de l agression et une menace sérieuse à la sécurité régionale ».
A noter que le Maroc a déjà expulsé 70 personnes de différents statuts dépendant de l’ONU et de trois civils dépendant de l’Union africaine. La liste comprend notamment les six spécialistes du déminage de la mission et deux sous-traitants. Le Maroc avait initialement donné les noms de 81 employés civils expatriés de l’ONU mais onze ne travaillaient plus pour la Mission.
Selon le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq, si la mission ne peut plus fonctionner, « il y aura un risque réel d’une escalade de la tension et peut-être même de conflit ».