Ali Bedar a été placé en détention sur décision du juge d’instruction à la suite d’une plainte pour viol déposée par une jeune femme.
L’affaire provoque un vif émoi sur les réseaux sociaux. Ali Bedar, mis en examen le 7 février à la suite de la plainte d’une Franco-Polonaise de 30 ans, qui l’accuse de viol avec violence, prend une nouvelle tournure.
Après avoir été entendu par une juge d’instruction de Casablanca, le conseiller digital proche du chef de file du Rassemblement national des indépendants (RNI, libéral) a été placé en détention provisoire, ce mercredi 12 février, selon des sources concordantes.
La victime a raconté aux enquêteurs avoir été violée par le suspect et aurait pu fournir des éléments concernant son identité. L’ouverture du procès de Ali Bedar sera le 3 mars. L’acte d’accusation n’a pas été communiqué dans l’immédiat. L’écho des deux mots-clés sous forme de hashtags : #masaktach [«je ne me tairais pas»] et #brisonslesilence a poussé plusieurs femmes à témoigner des violences sexuelles qu’elles aurait subies.
Face aux graves accusations dont il fait face, Ali Bedar a ensuite fait publier, pour se disculper, un message confirmant une relation avec l’intéressée mais «niant tout viol». La réalité des faits, a plaidé le prévenu dans sa publication est «totalement à l’opposé» de ce qui circule. D’après plusieurs sources, la victime présumée aurait séjourné plusieurs jours à l’hôpital, mais n’a porté plainte qu’après les exhortations de son entourage. L’expertise médicale a confirmé le viol.