En Libye, des missiles appartenant à la France ont été découverts aux mains des forces du maréchal Haftar. Le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU – et par la France – demande des explications « urgentes » à Paris.
Jeudi 11 juillet, le gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, reconnu par les Nations unies et soutenu par la France a demandé dans une lettre adressée au ministère français des Affaires étrangères de fournir des explications immédiates» sur les missiles français retrouvés aux mains du maréchal Haftar.
Dans cette lettre, le ministre des Affaires étrangères du GNA, Mohamad Tahar Siala a demandé que son homologue français, Jean-Yves Le Drian, «explique de manière urgente le mécanisme par lequel les armes françaises découvertes à Gharian sont parvenues aux forces de Haftar, quand ont-elles été livrées et comment ?».
Accusé d’avoir vendu ces armes aux troupes pro-Haftar, le ministère français des Armées a déclaré, mercredi dernier, que ces missiles étaient hors d’usage et qu’ils n’ont jamais été vendus par l’Etat Français. «Paris n’a jamais cédé ou vendu des munitions à quiconque en Libye».
Il ajoute, dans son communiqué, que ces armes étaient destinées à «l’autoprotection d’un détachement français déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme». Elles étaient «endommagées et hors d’usage». D’où le fait qu’elles aient été temporairement stockées dans un dépôt, prêtes à être détruites».
Doutant de l’honnêteté du gouvernement français, Mohamad Taha Siala a également souhaité connaître « les quantités d’armes » qu’aurait fournies la France au maréchal Haftar, et « dont l’existence [en Libye] contredit les déclarations du gouvernement français de soutien au GNA, comme seul reconnu internationalement ».






