Le dirigeant du pseudo Polisario Mohamed Abdelaziz à appelé, samedi, le roi d’Espagne Felipe VI à contribuer à une solution du conflit du Sahara.
‘’J’en appelle au Roi pour qu’il contribue à mettre fin à ce problème car il est de la responsabilité de l’Espagne, ancienne puissance coloniale’’ de trouver une solution, a déclaré Mohamed Abdelaziz dans un entretien accordé au quotidien El Mundo.
Selon lui, le conflit du Sahara est surtout une question de souveraineté qui appartient uniquement au peuple sahraoui.
Interrogé sur la décision du Maroc d’interdire à l’envoyé spécial de l’ONU au Sahara Christopher Ross de se rendre dans les Provinces du sud, le dirigeant de la peseudo ‘’RASD’’ a déclaré qu’il s’agit là d’une ‘’attitude dangereuse’’. Selon lui, la raison pour laquelle Ross a été nommé est ‘’le Sahara occidental et il est envoyé pour le Sahara occidental, son champ d’action’’. Par conséquent, a-t-il ajouté, le Maroc n’a pas le droit d’empêcher sa mission dans les territoires pour lesquels il a été envoyé conformément à une résolution du Conseil de sécurité.
Au sujet des voix qu’ s’élèvent dans les camps de Tindouf appelant à un renouvellement du leadership, Mohamed Abdelaziz a indiqué que ces aspirations sont légitimes.
‘’Les organisations nécessitent rénovation et changement et au Front Polisario nous sommes d’accord que les jeunes prennent des responsabilités dans des postes et des fonctions élues’’. ‘’Nous sommes ouverts à cela et cohérents avec la politique de rénovation. Et nous croyons en l’importance d’insuffler du sang nouveau’’, a-t-il dit.
Quant à son éventuelle réélection lors du prochain congrès du Polisario en décembre prochain, Mohamed Abdelaziz a fait savoir qu’il avait déjà fait part à la commission préparatoire de son souhait de voir élire un nouveau secrétaire général.
Concernant les violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, le dirigeant du Polisario a répondu : ‘’tout acte humain est susceptible de faire du bien ou du mal. Nous, en tant qu’Etat, avons commis des erreurs, mais il est vrai que nous vivons dans des conditions très dures et difficiles’’, a-t-il déclaré avant d’affirmer ‘’qu’aujourd’hui nous n’avons aucun prisonnier d’opinion ni de prisonniers politiques’’.