Mohamed Hajib est un dangereux terroriste ayant développé un rapport contestataire au pouvoir, autorisant le passage à la violence. Ce positionnement doit être compris comme la négation totale de tout rapport avec la paix.
«Le Maroc prend au sérieux les menaces de Mohamed Hajib, un salafiste germano-marocain accusé d’avoir diffusé des messages d’incitation à la violence et d’apologie du terrorisme via ses profils sur les réseaux sociaux, selon les autorités» écrit le site Atalyar. Depuis sa libération, la violence terroriste d’origine religieuse s’est développée dans le discours de Mohamed Hajib de façon inquiétante. «Il va y avoir des attentats perpétrés par des jeunes, des suicidaires, des suicides et des victimes!» fulmine-t-il dans un de ses enregistrements. «Le peuple marocain doit se sacrifier, prendre le risque d’être tué» a-t-il ajouté.
«Mohamed Hajib incarne l’islamisme politique et diffuse ses propos sur des plates-formes comme Facebook, où il compte près de 37 000 followers, et YouTube, où ses vidéos totalisent environ 30 000 vues. Dans certains d’entre eux, Hajib appelle ses partisans à se rebeller contre le gouvernement et à mourir comme un martyr» a-t-on indiqué.
Récemment, l’ancien directeur exécutif de l’agence américaine de développement DFC, Adam Boehler, a alerté contre l’extrémisme et a affirmé le soutien de Washington à Rabat dans ce sens.
«Tablighi, interprétation puriste de l’islam, Hajib était soupçonné d’avoir tenté de rejoindre l’organisation terroriste Al-Qaïda en 2010 lors de son voyage au Pakistan. Selon son récit, cependant, il a visité le pays asiatique pour faire un pèlerinage vers l’un des lieux saints de sa foi. Ses prétendues allégations sur des traitements subis de la part de la Brigade nationale de police judiciaire marocaine (BNPJ) ont été réfutées avec véhémence par les autorités et remises en cause par plusieurs de ses proches» a-t-on indiqué.
Une récente enquête intitulée «Daesh Hunters : The Great Hunt» diffusée par la chaîne de télévision française M6 a mis en évidence le danger que l’approche adoptée par certaines autorités européennes, notamment en Allemagne, fait peser sur la sécurité nationale du continent.
Après la défaite de l’Etat islamique par la coalition internationale, au moins 500 éléments terroristes présumés ont réussi à fuir à travers la Turquie, la Syrie et l’Irak, puis ont trompé légalement les réseaux de sécurité pour s’installer en Allemagne et dans d’autres pays européens.
Les observateurs des affaires européennes ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l’Allemagne a été trop tolérante envers ces éléments, qui sont souvent condamnés à de courtes peines de prison avant d’être libérés et autorisés à continuer leur vie comme si de rien n’était.
Les preuves du passé sanglant de ces individus n’alarment pas la police allemande, qui soutient que ces personnes n’ont aucun lien avec le terrorisme.
Le reportage de la télévision française s’est concentré sur un ancien membre de l’Etat islamique nommé Samir qui a rejoint le groupe terroriste en 2014. Des vidéos sanglantes, selon le reportage, révèlent que l’homme avait pour passe-temps de jouer au football avec les têtes coupées de ses victimes.
Ce « bourreau » vit actuellement avec sa femme dans une commune à la frontière franco-allemande et s’apprête à obtenir un permis de conduire commercial.
La menace posée par des individus comme lui est très grave, montre le rapport, et des mesures de sécurité aussi laxistes pourraient conduire à une répétition de l’incident tragique qui a eu lieu en 2016, au cours duquel le Tunisien Anis Amri a conduit un camion volé dans un marché de Noël bondé à centre de Berlin. Cette attaque a tué 12 personnes de nationalités différentes et en a blessé plus de 50 autres.
On se demande encore pourquoi la police allemande a ignoré les informations précises fournies par le Maroc sur l’auteur de l’attentat de Berlin.
En plus de Samir, le rapport de M6 met en lumière un autre ancien membre de l’Etat islamique nommé Majid, qui était impliqué dans le soi-disant ministère des Finances de l’Etat islamique.
Majid jouit aujourd’hui d’une impunité totale, vivant dans le bassin de la rivière Ruhr, dans le nord-ouest de l’Allemagne, où il possède une importante flotte de voitures de luxe et un salon de massage halal. Selon le rapport, cet ancien membre de l’Etat islamique a acquis l’empire commercial avec l’argent qu’il a gagné en transférant des fonds via la Turquie au profit de hauts dirigeants de l’Etat islamique.
Ce qui est encore plus choquant, c’est que l’Allemagne n’a pas pu détecter la cellule de Hambourg, d’où sont sortis Mohamed Atta et Marwan al-Shehhi, deux kamikazes qui ont participé aux attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
L’attitude étrange des autorités allemandes a laissé leurs alliés internationaux perplexes. Ces alliés, parmi les plus fiables dans la lutte contre le terrorisme, ne comprennent pas la rupture manifeste de Berlin avec le cadre de coopération multilatérale en matière de sécurité.
Un exemple concret de cette rupture est la divergence entre l’Allemagne et le Maroc au sujet du condamné pour terrorisme Mohamed Hajib, qui n’a jamais renoncé à son allégeance à al-Qaïda.
La situation actuelle en Allemagne rappelle celle du «Londonistan» avant les attentats sanglants qui ont frappé la capitale britannique le 7 juillet 2005, au cours desquels 52 personnes ont été tuées.
Des imams reconnus coupables d’infractions terroristes comme Abu Hamza al-Masri ont ensuite obtenu l’asile politique au Royaume-Uni après avoir affirmé, sans preuves concrètes, qu’ils étaient persécutés dans leur propre pays.
Les services de sécurité allemands ont fermé les yeux sur les extrémistes présumés, leurs activités de propagande et d’incitation en Allemagne, offrant un abri et un soutien financier aux fondamentalistes.
Il reste difficile de savoir si les services fédéraux allemands ne réalisent pas la grave menace posée par ces extrémistes ou tentent de conclure des accords avec ces éléments radicaux sur une certaine collaboration opérationnelle.