Le roi Mohammed VI a insisté, samedi dans un discours à l’occasion du 17e anniversaire de son accession au trône, sur le rôle que doit jouer le citoyen électeur dans les élections législatives prévue le 7 octobre prochain.
« C’est le citoyen -et non les partis et les candidats- qui est l’élément le plus important de l’opération électorale. Il est la source du pouvoir qu’il leur délègue. Il a aussi le pouvoir de leur demander des comptes ou de les remplacer en fonction de leur prestation pendant la durée de leur mandat », a souligné le chef de l’Etat.
Il a lancé un appel à tous les électeurs pour qu’ « ils écoutent leur conscience et gardent à l’esprit l’intérêt de la Nation et des citoyens au moment du vote, loin de toute autre considération, de quelque nature qu’elle soit ».
Il en est de même des partis politiques qu’il a invités « à présenter des candidats remplissant les conditions de compétence et d’intégrité, et animés par le sens des responsabilités et le souci de servir le citoyen ».
Pour éviter toute contestation post-électorale, le roi Mohammed VI a appelé également l’Administration, « qui supervise les élections, sous l’autorité du Chef du gouvernement, et la responsabilité du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice et des libertés, à remplir le devoir qui lui incombe de garantir l’intégrité et la transparence du processus électoral ».
« Si certaines irrégularités devaient se produire, comme c’est le cas dans toutes les élections, elles devraient être traitées, conformément à la loi, par les autorités judiciaires compétentes », a-t-il souligné allusion à certaines formations politiques qui disent craigner déjà des irrégularités.
A cet égard, le chef de l’Etat s’est dit étonné de voir « certains se livrer, dans leur quête des voix et de la sympathie des électeurs, à des pratiques qui sont contraires aux principes et à l’éthique de l’action politique, proférer des déclarations et utiliser des termes préjudiciables à la réputation du pays et attentatoires à l’inviolabilité et à la crédibilité des institutions ».
« Je saisis cette occasion pour attirer l’attention sur des agissements et des dépassements graves commis en période électorale. Il faut les combattre, et en sanctionner les auteurs », a-t-il martelé.
Le roi Mohammed VI en veut pour preuve que « dès que la date des élections approche, on assiste à une frénésie quasi-résurrectionnelle où règne le chacun pour soi, et où personne ne connaît plus personne ».
« Tous, gouvernement et partis, électeurs et candidats, perdent la tête et sombrent dans un chaos et dans des luttes qui n’ont rien à voir avec la liberté de choix incarnée par le vote », a-t-il souligné avant de marteler, encore une fois : « Je dis à tout le monde, majorité et opposition : Assez de surenchère patriotique dans des règlements de compte personnels ou la quête d’intérêts partisans étriqués! »