Le Roi d’Arabie Saoudite Salmane Bin Abdelaziz Al Saoud, a reçu, mercredi à Ryad, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita qui lui a remis un message du roi Mohammed VI.
Lors de cette audience, « Bourita a transmis au Serviteur des Lieux Saints les salutations et la considération de SM le Roi Mohammed VI », indique un communiqué officiel.« De même, le Serviteur des Lieux Saints a chargé M. Bourita de transmettre ses salutations et sa considération à Sa Majesté le Roi », ajoute le texte.
Cette audience s’est déroulée en présence notamment des ministres saoudiens de l’intérieur et des affaires étrangères et de l’ambassadeur du Maroc à Ryad Mustapha Mansouri.
Cet échange de bons procédés intervient alors que les relations entre les deux pays traversent une zone de turbulences depuis plusieurs mois, notamment depuis l’activisme de Ryad contre la candidature du Maroc à l’organisation de la coupe du monde de football en 2026. La dégradation des relations entre ces deux solides et traditionnels alliés a atteint un niveau jamais égalé et entraîné aussi la dégradation des relations entre le Maroc et les Emirats Arabes Unis.
Récemment, plusieurs médias nationaux et étrangers se sont fait l’écho d’un activisme anti Maroc des deux pays du golfe sur plusieurs plans, notamment médiatique, culturel, politique et militaire.
La présence du ministre saoudien de l’intérieur à cette audience laisse croire que tout le singe sale a été déballé.Il y a quelques jours, confie une source officieuse à barlamane.com, une délégation de haut rang conduite par un conseiller royal et comprenant deux grands ministres et des sécuritaires s’était rendue à Abou Dhabi pour exposer les griefs de Rabat aux hauts dirigeants émiratis.Ce ballet diplomatique augure une ouverture et un nouveau départ dans les relations entre, d’une part, ces pays du golfe qui, grâce à leur mane pétrolière quasi intarissable, dictent leur volonté à certains pays, et, d’autre part, un Maroc très jaloux de son indépendance et de sa souveraineté.