En 2016, Abdelaziz Bouteflika, mort vendredi, avait décrété un deuil de huit jours pour le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz et ouvert la réunion d’un conseil des ministres par une minute de silence «en hommage» au dirigeant séparatiste, selon la télévision locale algérienne. L’ancien président algérien, moins nanti, n’aura «que» trois jours de deuil. Tout un symbole.
Abdelaziz Bouteflika a été inhumé ce dimanche 19 septembre au cimetière d’El Alia à Alger. Non seulement il a eu droit à moins d’honneurs que ses prédécesseurs, mais en plus les autorités ont annoncé un deuil national de seulement trois jours. Chassé du pouvoir en 2019 après vingt ans à la tête du pays, l’ancien président de la république algérienne s’est éteint vendredi 17 septembre à l’âge de 84 ans dans sa résidence médicalisée à Zeralda à l’ouest d’Alger. Selon la télévision d’Etat, il doit être inhumé ce dimanche après la prière de midi.
Fait notable, en 2016, le président Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil de huit jours après la mort de l’ancien chef séparatiste Mohamed Abdelaziz et ouvert la réunion d’un conseil des ministres par une minute de silence consacrée au dirigeant séparatiste, avait annoncé la télévision algérienne. Cette fois, ce n’est qu’au terme de plusieurs heures de flottement sans réaction officielle, que le président Abdelmadjid Tebboune, qui fut premier ministre sous Bouteflika, a décrété dans un communiqué laconique, la mise en berne du drapeau national «pendant trois jours», pour honorer «l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika».
Issu de la tribu des Reguibat, l’une des trois grandes tribus sahraouies, Mohamed Abdelaziz est né en août 1948 selon l’agence algérienne APS. Son lieu de naissance est Marrakech. Autre fait remarqué : l’agence APS a fait l’impasse sur le lieu de naissance de Bouteflika (Oujda) dans la biographie qu’elle a consacrée au défunt président déchu.
L’annonce de la mort des deux hommes a suscité chaque fois des réactions embarrassées des autorités, l’incertitude planait sur le lieu où il allait être enterrés et sur l’organisation de ses funérailles. Leur bilan était également au centre de la controverse.
Le roi Mohammed VI, pour rappel, a adressé samedi un message de condoléances et de compassion au président algérien Abdelmajid Tebboune à la suite du décès de l’ex-chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu’à la famille du défunt.