Alger a déclaré dans un communiqué lunaire que «la sécurité dont doivent bénéficier les ressortissants algériens sur leur terre d’accueil» doit être garantie.
«Emmanuel Macron n’a pas pu recevoir le roi d’Angleterre en mars, hier il a dû annuler aussi sa visite d’Etat en Allemagne (…) le couple franco-allemand est une idée qui paraît tellement scabreuse aux Allemands qu’ils n’en parlent jamais», a souligné le journaliste Vincent Hervouët qui, dans sa chronique au vitriol du 3 juillet sur Europe 1, est revenu sur les réactions de l’étranger après les émeutes qui éclatent dans toute la France.
«L’Elysée a été d’une prudence de Sioux avec la révolte des Algériens (…) silence sur le durcissement du régime, et quand les Européens protestent après l’arrestation de journalistes, industriels ou opposants célèbres, Paris regarde ailleurs. Mieux, Emmanuel Macron tend obstinément la main à Abdelmadjid Tebboune qui a déjà annulé deux fois sa visite officielle en France, qui préfère se rendre à Moscou, mais qui reste attendu cet été à Paris», affirme le chroniqueur.
La diplomatie du régime de Tebboune a déclaré que «l’Algérie a appris avec choc et consternation la disparition brutale et tragique du jeune Nahel et les circonstances particulièrement troublantes et préoccupantes dans lesquelles elle est intervenue». Elle a invité «le gouvernement français à assumer pleinement son devoir de protection, l’Algérie suivant cette affaire avec attention, soucieuse de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier ses ressortissants sur leur terre d’accueil.»
Cynisme et indécence
«Or, que dit le gouvernement algérien après la mort de Nahel ? Il rappelle à la France son devoir de protection envers les ressortissants algériens. C’est d’autant plus déplacé que l’adolescent né, mort en enterré dans les Hauts-de-Seine avait la nationalité française. On pourrait être tenté de répondre aux autorités algériennes que si elle pense que les ressortissants qui ont affaire à la police française sont en danger, il est urgent de les rapatrier notamment en délivrant les autorisations consulaires que réclame en vain Paris, pour expulser les OQTF», a détaillé M. Hervouët.
«Le régime algérien ne respecte que le rapport de force. Il ne rate aucune occasion de tisonner la haine anti-française. Un ressentiment qui jamais ne désarme et qui se manifeste désormais dans les rues. Il serait temps que l’Elysée réponde aux défis au lieu de s’enfoncer dans le déni», a-t-il conclu.