Une infirmière agressée lundi par un homme muni d’un couteau dans un hôpital en France est décédée dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué mardi le parquet, précisant que les faits avaient été requalifiés en « assassinat ».
« L’autopsie a été programmée », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le décès de l’infirmière agressée lundi au couteau au CHU de Reims, est « un des drames les plus intenses qui puissent toucher notre nation », a réagi mardi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à l’unisson de la classe politique.
L’infirmière de 37 ans, victime d’un homme souffrant de troubles psychiatriques, est décédée dans la nuit de lundi à mardi, au lendemain d’une attaque qui a suscité une vive émotion.
« Ça fait partie des drames les plus intenses qui puissent toucher notre nation. On parle de quelqu’un qui dévoue sa vie à protéger, à sauver celle des autres et qui trouve la mort de manière violente », a déclaré le ministre sur France Inter.
« Je ne sais pas si on peut associer l’acte a priori d’un déséquilibré avec la montée de violence générale à laquelle font face tous les dépositaires d’une forme d’autorité de l’État », a-t-il souligné, tout en invitant à « nous interroger sur une forme de continuum entre la violence des réseaux sociaux, la violence verbale à laquelle la classe politique parfois s’adonne et ces actes de violence du quotidien qui peuvent toucher tout le monde ».
« Le drame du CHU de Reims touche la Nation toute entière », a réagi sur Twitter la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
Exprimant son « émotion » après ce « terrifiant meurtre », le patron de LR Éric Ciotti a de son côté demandé sur RMC-BFMTV « un grand plan psychiatrie » face à un secteur selon lui « complètement délaissé dans notre société » et qui a souffert d’un « effondrement cruel des moyens, des lits affectés ».
Une secrétaire médicale a également été blessée lors de l’agression, qui s’est déroulée lundi après-midi dans l’hôpital, quand un homme de 59 ans ayant des antécédents psychiatriques a attaqué les deux victimes muni d’un couteau.
Le mis en cause, rapidement interpellé après avoir tenté de prendre la fuite, « semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service » de « médecine et santé au travail », avait indiqué le procureur de Reims lundi dans un communiqué.
Il « semble souffrir de troubles sévères et fait l’objet depuis plusieurs années d’une mesure de curatelle renforcée ».
Cet homme a été placé en garde à vue et l’enquête confiée au commissariat central de Reims. Il avait bénéficié en juin 2022 d’un non-lieu « pour irresponsabilité pénale » pour des « faits de violences aggravées », avait ajouté le procureur.