Après 25 jours de débats, d’art et de réflexion, la 39è édition du Moussem culturel international d’Assilah a été clôturée lundi soir en beauté, avec un grand concert de musique andalouse, animé par l’Orchestre Mohamed Larbi Temsamani du Conservatoire de Musique de Tétouan.
Les spectateurs marocains ainsi qu’étrangers étaient au rendez-vous avec un moment magique qui leur a permis de savourer l’art du chant spirituel et d’explorer les différentes facettes des rythmes andalous.
Sous le son assourdissant des youyous, l’Orchestre Mohamed Larbi Temsamani du Conservatoire de Musique de Tétouan a offert au public, connaisseur de cet art, un voyage dans les dédales de la musique andalouse.
Dans une salle archi-comble, l’orchestre a joué à l’unisson et c’est en chœur avec un public enjoué qu’il a repris les plus fameux titres de la musique andalouse, symbole de la richesse du patrimoine culturel marocain aux influences diverses : arabe, berbère, juive, andalouse.
Fondé en 1956 par le professeur et le grand maître Mohamed Larbi Temsamani, l’orchestre Mohamed Larbi Temsamani du conservatoire national de musique de Tétouan a participé dans des festivités et à des événements culturels au Maroc, en France, en Angleterre, en Espagne, en Russie et dans plusieurs pays arabes.
Mohamed Larbi Temsamani a travaillé sur l’unification de la « sanna » et les phrases de la musique andalouse, ainsi que l’introduction des voix féminines et des jeunes talents.
En 1968, le petit Mohamed Amin El Akrami a été découvert par maître Temsamani lors d’une soirée de la télévision marocaine. Il lui ouvre les portes du conservatoire de Tétouan.
Ainsi, il faisait partie de l’orchestre en 1974 à côté des grands maîtres comme Abdessadak Chkara, Ahmed Chentouf, Mokhtar Mfarej et d’autres.
En 1995, l’élève Mohamed Amin El Akrami obtient le certificat d’excellence de musique andalouse de son maître qui lui a permis d’être le premier responsable de l’orchestre.
Après le décès de son professeur Mohamed Larbi Temsamani en 2001, El Akrami est devenu directeur officiel de l’orchestre. Depuis, l’orchestre prend le nom du défunt.
El Akrami poursuit le même chemin que celui de son maître. Il a créé un choral tout en introduisant des éléments jeunes à l’orchestre et des voix féminines qui ont donné un charme unique parmi les autres orchestres.






