Une constellation d’artistes de différents horizons se réunissent à l’atelier de gravure, organisé dans le cadre de la session d’été de la 45è édition du Moussem culturel international d’Assilah, pour un dialogue artistique transcendant les barrières linguistiques et géographiques. Aux ateliers installés au Palais de la Culture, huit artistes étrangers, encadrés par trois artistes marocains, explorent de nouvelles techniques et plongent dans des univers créatifs innovants, à travers l’art de la gravure, devenu un élément essentiel du patrimoine artistique que le Moussem d’Assilah œuvre à développer depuis 1978.
Cet atelier, qui se déroule du 13 au 27 juillet, compte parmi ses participants Michel Barzin (Belgique), Hugo Bernardo Barreiros (Portugal), Justin Falzon (Malte), Abdel Hakim Jamain (Égypte), Paco Mora (Espagne), Akemi Noguchi (Japon/France), Augustine Rollando Rojas (Belgique) et Abbas Youssef (Bahreïn), encadrés par Malika Agueznay, directrice de l’atelier, et accompagnés par la coordinatrice Sanae Sarghini et Dirar Chaachoue.
A cet égard, le secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah, Mohamed Benaissa, a souligné que la Fondation a oeuvré, depuis la 1ère édition du Moussem en 1978, pour la création de l’un des premiers ateliers de gravure, lithographie et sérigraphie au Maroc, et contribué à la formation de nombreux artistes marocains, toute génération comprise, notant que ces artistes ont été encadrés par des grands pionniers dans le domaine, venus du Maroc, des pays arabes, de l’Inde, du Japon, des États-Unis, d’Amérique latine et d’Afrique.
Au micro de la MAP, l’artiste portugais Hugo Bernardo a relevé que sa participation à cet atelier dans le cadre du Moussem d’Assilah est une référence pour son travail, ajoutant: « c’est l’une des meilleures résidences artistiques que j’ai vécues, je me sens ici comme chez moi ».
Au Palais de la Culture, les artistes s’activent comme une ruche, chacun dans son propre univers créatif, échangeant et partageant expériences et savoirs, fidèles à l’essence même de l’atelier, qui n’est autre que l’ouverture et le dialogue entre artistes venus de divers horizons.
« Le meilleur ici est la capacité à réfléchir et à apprendre humblement des autres artistes », a-t-il enchainé, précisant qu’un artiste en résidence doit être comme « une éponge » capable d’absorber toutes les techniques et idées qu’il a apprises.
L’artiste Hugo Bernardo travaille sur une œuvre métallique suspendue, utilisant des matériaux bruts provenant de l’Est, de l’Ouest et du Maroc, intégrant des mots et expressions inspirés de divers univers culturels, symboliques et spirituels, reflétant une vision globale et anthropologique du monde, mettant en lumière à la fois la diversité et l’unité des êtres humains.
L’importance de de ces ateliers dans l’enrichissement de la scène artistique marocaine n’est plus à démontrer, puisque le Moussem d’Assilah, à travers ses différents ateliers, invite régulièrement des artistes de renommée mondiale, enrichissant ainsi le patrimoine national avec de nouvelles créations, et contribuant à la formation d’une nouvelle génération de créateurs aux dernières techniques et favorisant l’échange et l’ouverture artistique.
« Nous avons eu la chance de participer aux ateliers de gravure du Moussem d’Assilah, où nous avons appris de nouvelles techniques sous l’encadrement d’artistes internationaux, tout en leur offrant également l’inspiration des espaces d’Assilah, créant ainsi un véritable échange », a dit, quant à elle, l’artiste Sanae Sarghini, qui a participé à plusieurs reprises à ces ateliers. Cette richesse artistique est incarnée par l’exposition « 45 ans de gravure et d’impression artistique », qui donne à voir plus de 200 œuvres de gravure et d’impression artistique, formant une sélection d’œuvres réalisées au cours des 45 ans de l’atelier de gravure et d’impression organisé chaque année dans le cadre du Moussem d’Assilah, avec la participation des grands pionniers dans ce domaine, marocains et étrangers.
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