‘’Tant que tu vis, brille !
Ne t’afflige absolument de rien !
La vie ne dure guère.
Le temps exige son tribut.”
Non, ce ne sont pas les paroles traduites des Stones ou des Beatles mais bien celles de l’épitaphe de Seikilos, un fragment d’inscription épigraphique grecque, partiellement accompagné d’une notation musicale trouvée sur une colonne de marbre placée sur la tombe qu’a faite ériger un certain Seikilos pour son épouse ou son père. Celle-ci date IIe siècle av. J.-C. Au cours de l’histoire, la musique a pris des formes, des sons, des orientations différentes. Chaque époque a sa particularité.
Cela va des œuvres de Mozart et Verdi, en passant par la musique dite ‘’nationaliste’’ du xixe siècle de Edvard Grieg ou Antonin Dvorak ou encore la 5ème symphonie de Beethoven.
Les années 60 ont été celles des hippies, de la révolution, de l’amour, des valeurs humanistes avec les immortels : Beatles, et Rolling Stones, ou encore Jimi Hendrix ; l’un des musiciens les plus importants du xxe siècle. Il faisait grincer la guitare comme personne avant lui, ni après lui d’ailleurs…
La belle Janis Joplin surnommée ‘’ la reine de la soul psychédélique’’ qui faisait vibrer les plus insensibles grâce ses performances vocales et sa présence scénique électrique et bien d’autres qui ont, non seulement marqué les esprits et l’histoire de la musique, mais ont également su préserver leur place sur la scène musicale bien longtemps après leurs morts.
Au Maroc, ce sont les années 70 qui ont marqué les esprits avec Jil Jilala ou Nass El Ghiwan, des figures de la légende qui ont sur bercer les Marocains avec leurs chansons engagées, exprimant le malaise social, le déséquilibre, l’injustice et partant, éveiller les consciences au détriment de leurs vies. Ils chantaient la vie, la dignité, leurs textes étaient d’une complexité poétique indéniable. Leur musique dite ‘’intellectuelle’’ était porteuse de différents messages.
Mais force est de constater que de nos jours, la musique dans sa grande majorité revêt plus du commerce que de l’art, avec des instruments presque tous accessibles sur des logiciels, des voix retravaillées et des paroles parfois vides de sens. Il est rare de savourer la bonne musicalité d’un violon, ou d’un piano, ou de vibrer aux grincements d’une guitare, comme l’ancienne génération a pu le faire.
Certes, Il y’a encore de la bonne musique, heureusement d’ailleurs, mais elle a, hélas, perdu la dimension ‘’intellectuelle’’ c’est-à-dire ; la complexité des mots, la complexité des sons, des instruments…
Les refrains qui marchent à tous les coups sont : ‘’Baby i love you’’ ou encore pour changer ‘’Baby I need you ‘’, pour les plus dépressifs d’entre nous : ‘’I hate my life’’, ‘’You broke my heart’’… Cela s’applique à toutes les langues, la créativité n’a pas de place là dedans, il faut vendre et vite.
C’est dire que l’industrie de la musique a plutôt opté pour la quantité que pour la qualité…