La publication du décret signé par Donald Trump et qui s’intitule »Protéger la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux États-Unis » et de ses annexes suscite depuis une vague d’indignation.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) ont appelé les Etats-Unis à poursuivre leur tradition d’accueil des réfugiés. Ce samedi, plusieurs associations de défense des droits civiques, dont la puissante ACLU, ont annoncé vouloir mener une action de groupe («class action») après la détention de plusieurs réfugiés à l’aéroport de JFK.
Sur Twitter, les internautes s’activent depuis, pour dénoncer cette décision. Vendredi, le mot clé #MuslimBan soit »Interdiction des musulmans » rassemblait des milliers de messages de protestation et d’indignation de responsables politiques, associatifs ou membres de la société civile du monde entier.
Certaines personnalités comme le réalisateur et scénariste Adam McKay ou l’activiste britannique Greg Hogben ont simplement confié leur « honte », faisant également référence au poème d’Emma Lazarus inscrit sur la Statue de la Liberté.
Des responsables de deux agences de voyages à Téhéran ont quant à eux affirmé qu’ils avaient reçu des instructions de la part des compagnies Emirates, Turkish Airlines et Etihad Airways, de ne plus vendre de billet à des Iraniens ayant un visa américain car ces dernières refusent de les embarquer à bord.
Le sénateur démocrate de l’Illinois, Dick Durbin , a toutefois déclaré : « L’Histoire jugera les leaders américains sur leur position à propos du #MuslimBan. Les Etats-Unis ne peuvent tourner le dos aux enfants fuyant des persécutions, des génocides et la terreur ».
History will judge where America’s leaders stand on the #MuslimBan. US cannot turn its back on children fleeing persecution, genocide&terror
— Senator Dick Durbin (@SenatorDurbin) January 27, 2017
De leur coté de nombreux internautes, journalistes ou opposants, réfutent depuis l’argumentation de Trump: « Analyse des attaques terroristes commises sur le sol américain 1975-2015… Les ressortissants de ces sept pays n’ont pas tué un seul américain ».
À noter qu’activistes , avocats bénévoles et membres d’ONG s’organisent également via ce mot-clé pour venir en aide aux ressortissants directement visés par ce décret, qui se verraient refuser l’entrée aux Etats-Unis.