Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada qui est, au Canada, le ministère responsable des programmes et des services d’immigration, d’établissement, de réinstallation et de citoyenneté., examinerait peut-être le cas de Zakaria Moumni après un signalement urgent de l’ex-capitaine de l’armée Mustapha Adib.
Impliqué dans d’explosives révélations liées à une affaire de chantage et extorsion de fonds, Zakaria Moumni, qui apparaît dans des enregistrements recevoir des fonds en contrepartie d’une cessation de «son activisme», peut voir son asile canadien compromis. Pendant de longues années, il a assuré que la transaction lui a été proposée par un émissaire marocain et a nié avoir prémédité une demande d’argent. Un mensonge qui a révolté l’ex-capitaine de l’armée, Mustapha Adib : «Zakaria Moumni est un requérant d’asile qui a probablement contourné les mesures canadiennes pour être un candidat à l’immigration», s’est-t-il indigné dans un post sur Facebook.
Ce dernier, consterné par l’absence de doutes exprimés à l’époque quant aux motifs de départ de Zakaria Moumni, a contacté les pouvoirs publics canadiens pour les alerter sur le cas désormais très problématique de l’éphémère pratiquant du kickboxing.
Zakaria Moumni a réclamé quatre millions d’euros au royaume du Maroc pour fonder son club sportif dans la capitale française Paris. Il a longtemps nié avoir accepté une avance de 10 000 euros, mais les images exhumées avant quelques jours par un site marocain attestent du contraire.
Dans son livre L’Homme qui voulait parler au roi (Calmann-Lévy, 240 p., 17 €, 2015), Zakaria Moumni a été pris en flagrant délit de mensonge, en plus d’offrir une version des faits encore plus confuse qu’incomplète. «Nous avons à nouveau reçu la visite d’H.C. Je me souviens qu’il s’est assis dans le canapé de notre suite et a lentement sorti une grande enveloppe blanche. “À l’intérieur, il y a 10 000 euros”, a-t-il souri en la déposant sur la petite table entre nous (…)“Allez, tu peux vérifier, Zakaria, compte donc, compte, c’est bien de compter…” Zak l’a remercié en disant que non, il n’allait pas compter, c’était un cadeau. Quand C. a ajouté qu’une petite lettre de remerciement serait bienvenue, Zak lui a promis qu’il le ferait dès son arrivée à Paris. Le lendemain matin, il a laissé sur la table l’enveloppe avec les billets», raconte-t-il.
Or, les images dévoilées prouvent qu’il a gardé sur lui l’avance de 10 000 euros. La vérité finira-t-elle par triompher de cette obstination dans l’erreur et dans la mauvaise foi ? Ce petit livre a été composé contre des personnalités marocaines, pétri d’invectives et de toutes les violences de langage, et n’a pour unique origine que l’incurable démangeaison de médire des pouvoirs marocains après l’échec de l’extorsion organisée par la couple Moumni.
Zakaria Moumni, qui prétend que sa dénonciation de «la corruption de la Fédération royale de full-contact dans une interview à la télévision» lui a valu beaucoup d’ennuis, n’évoque plus ce point dans ses différentes interventions.
«De retour à Paris, nos échanges téléphoniques avec le pouvoir se sont poursuivis (…) Zak a enregistré les conversations lorsque c’était possible. Lors de l’une d’entre elles, H. C. lui annonce que les 6 millions sont prêts, et qu’il n’a plus qu’à décider du jour de la livraison (…) Un autre jour, le directeur des renseignements généraux lui explique qu’il est en train d’étudier les modalités de règlement, par virement ou par chèque, réparti sur plusieurs comptes si besoin…», narre encore Zakaria Moumni.
Comment se fait-il qu’un homme qui se dit «torturé» cultive si longtemps un contact assidu avec ses supposés «tortionnaires» ?
Zakaria Moumni, qui réclame pendant des années un poste de conseiller sportif, livre une version truquée des faits : «Le ministre (…) m’a appris que j’avais droit à un poste de conseiller sportif au ministère de la Jeunesse et des Sports, selon un décret édicté par Hassan II le 9 mars 1967, le dahir n° 1194-66. C’était la récompense accordée à tout sportif marocain ayant obtenu un titre mondial. Il m’a donné la photocopie du texte en m’assurant que la situation serait vite régularisée. Et qu’il veillerait personnellement à ce que la Fédération m’offre de bonnes conditions d’entraînement.»
Néanmois, M. Adib rétablit la vérité : «Zakaria Moumni n’est qu’un escroc. Il se confirme maintenant et preuve à l’appui que c’est un faux champion du monde. La compétition qu’il a gagnée n’est pas reconnue par le comité olympique. Et la fédération fantoche internationale soutenant ce sport a été créée la même année où il a eu son pseudo-titre» écrit M. Adib qui précise. «Il n’y a aucun texte de loi au Maroc qui stipule qu’il aurait droit à un poste de conseiller. Il n’a jamais été torturé selon les témoignages de ses propres codétenus», a-t-il dévoilé.