Mustapha Ibrahimi, membre de la Chambre des représentants de la circonscription Kénitra, préside à la structure du PJD au sein du Parlement.
L’élu de Kénitra, Mustapha Ibrahimi, a été choisi, le 14 octobre, pour succéder à Driss El Azami El Idrissi, l’emportant sur deux autres candidats Abdelaziz El Omari, président du conseil de la commune urbaine de Casablanca et Abdellah Bouanou, maire de Meknès, président de la commission des finances à la chambre basse.
Promis au département de la Santé, qui sera accordé finalement au technocrate Khalid Ait Taleb, ce plébiscite est un lot de consolation pour Ibrahimi. Connu pour ses fulgurances verbales et ses positions peu nuancées, il a dénoncé, lors des élections législatives de 2016, «le manque de neutralité de l’administration et les manœuvres de son grand rival, le Parti authenticité et modernité (PAM, centre gauche).»
Début 2019, il s’est démarqué par ses sorties qui confinent au complotisme pour justifier les errements d’Amina Maelainine, qui a été photographiée sans son voile devant le Moulin rouge, à Paris. «On cherche à déstabiliser le PJD», a indiqué vainement Mustapha Ibrahimi. «Toute une frange de la presse électronique a entamé une entreprise de diabolisation à notre encontre», a-t-il ajouté, avant de surenchérir : «Les agissements de certains membres du PJD, même ceux dont la probité semble incontestée, sont passés au crible.»
Pour rappel, proche de Abdelilah Benkirane, El Azami, également maire de Fès, a démissionné de la présidence du groupe parlementaire de son parti alors que la problématique des réformes pédagogiques et, par extension, du changement des pratiques pédagogiques de l’enseignement au Maroc battait son plein parmi les décideurs politiques et les chercheurs en éducation tant le PJD s’est révélé résistant à l’enseignement de certaines matières en langues étrangères.