Le ministre de la Justice, Mustapha Ramid a démenti les accusations des ONG de défense des droits de l’homme, notamment Amnesty International selon lesquelles le royaume figure parmi les pays qui traînent dans ce domaine.
« J’ai rencontré le secrétaire général d’Amnesty International. J’ai démontré que le Maroc n’était pas un enfer des droits de l’homme, ni un paradis. Il n’y a pas de régression, il y a des problèmes », a-t-il affirmé.
S’agissant des accusations de torture, M. Ramid a répondu : « Oui, elle existe mais de façon exceptionnelle et non systématique. Et nous essayons de l’éradiquer. Des dossiers pénaux ont été ouverts contre les fonctionnaires tortionnaires », a-t-il fait savoir avant d’ajouter plus loin : « Il y a zéro enlèvements arbitraires. Tous les actes de torture que nous pouvons détecter sont réprimés. Il n’y a pas un seul prisonnier d’opinion ».
Pour ce qui de la violence conjugale, le ministre a fait état du projet de loi élaboré dans ce sens, soulignant que le retard pris pour son adoption est dû aux « positions contradictoires entre ceux qui veulent une loi très progressiste allant jusqu’à la pénalisation de tous les actes commis par les hommes envers les femmes, et ceux qui soutiennent une position conservatrice et qui veulent le statu quo ».
Le ministre qui se dit « ni rétrograde, ni progressiste », a déclare, concernant le viol conjugal : « Je ne vois pas comment pénaliser des actes intimes entre hommes et femmes qui ne peuvent pas être définis ou prouvés. Si cela prend l’image de la violence, c’est déjà pénalisé dans la loi actuelle. Si la femme n’accepte pas le désir de son mari, si elle ne l’aime pas, c’est plus facile pour elle de divorcer que d’aller porter plainte à la police. Pourquoi y a-t-il de la violence ? Un homme demande une relation, la femme ne veut pas, alors l’homme l’oblige. Pourquoi en arriver là ? Ou la femme accepte la façon de mener les choses de son mari, ou elle le quitte ».
A la question de savoir s’il se présenterait à la tète du PJD, Mustapha Ramidi s’est contenté de cette réponse laconique : « Non, je ne le veux pas ».