La Cour d’Appel de Casablanca a rendu vendredi soir son jugement dans l’affaire de Taoufik Bouachrine, fondateur du quotidien Akhbar Al Yaoum. Il a été condamné à 15 ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 300.000 dhs et d’indemnités aux victimes d’un montant global de 2,5 millions de dhs. Plusieurs acteurs associatifs et politiques ont réagi à cette nouvelle. Certains ont annoncé que Bouachrine a été jugé que pour ses écrits et pour ses positions. D’autres ont salué la justice indépendante et impartiale ; en compatissant avec les victimes.
S’exprimant dans une interview accordée au journal électronique Febrayer le 12 octobre dernier, Nabila Mounib, Secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), a noté que son avis n’a jamais changé sur l’affaire de Taoufik Bouachrine. « 2 jours après l’enclenchement de l’affaire, les victimes de Taoufik Bouachrine sont venues voir M. Mohamed Bensaid Aït Idder. J’ai rencontré, d’ailleurs, certaines d’entre elles. J’ai senti leur franchise et leur honnêteté. Je ne peux qu’exprimer ma solidarité avec elles étant donné que je suis contre la violence, contre toute atteinte à la pudeur et contre filmer les gens à leur insu », a-t-elle déclaré.
Nabila Mounib persiste et signe : « Je suis pour un procès équitable ». Elle révèle avoir été approchée par plusieurs parties pour témoigner sa solidarité envers Bouachrine. Une position qu’elle a déclaré ne pouvoir tenir n’étant pas sûre de son innocence. Elle a donc refusé d’associer son nom aux leurs. La secrétaire générale du PSU, donne son point de vue sur l’arrestation de l’ex-directeur de Akhbar Al Yaoum : « Je ne crois pas qu’ils l’ont mis en prison à cause de sa plume, Bouachrine n’a jamais été quelqu’un de révolutionnaire, c’est vrai que c’est une plume libre mais pas plus libre que toutes les autres plumes que je respecte. Je ne critique personne et je respecte la liberté de convictions de tout le monde. J’espère que la justice va être impartiale et juste et que tous les procès soient équitables, que ce soit pour Bouachrine ou pour d’autres personnes », a-t-elle poursuivi tout en notant qu’elle a passé des nuits sans sommeil à cause des choses que les victimes de Bouchrine lui ont racontées.