Au lendemain de l’attentat-suicide perpétré hier par deux femmes dans une mosquée au Nigeria, un nouveau bilan établi ce matin par les autorités nigériannes fait état de 27 morts (en comptant les deux terroristes).
Déguisées en hommes, les deux femmes ont fait exploser leurs ceintures explosives vers 05h30 (04h30 GMT), au moment de la prière du matin, dans une mosquée de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno et fief historique du groupe islamiste Boko Haram.
La première explosion a eu lieu à l’intérieur de l’édifice, la deuxième est intervenue devant la porte, au moment où la foule paniquée fuyait à l’extérieur.
Cet attentat vient à la suite d’une longue série en cours depuis le début de l’année dans cette région du Nord Est du pays: c’est le deuxième depuis début mars, suite à quatre attaques en février et huit autres en janvier.
L’armée nigériane a lancé l’année dernière une vaste contre-offensive pour lutter contre Boko Haram et a revendiqué de nombreuses victoires contre les insurgés, qu’elle dit avoir considérablement affaiblis, mais, rapporte ce jeudi l’AFP, les craintes de la population restent vives face aux attentats-suicides qui visent régulièrement des cibles civiles comme les mosquées, les marchés, les arrêts de bus.
Depuis 2009, les attaques de Boko Haram ont fait plus de 17.000 morts au Nigeria.