Une attaque du groupe djihadiste samedi contre des participants à une cérémonie de funérailles, dans le nord-est du Nigeria, a fait 65 morts.
Des journalistes de l’AFP sur place ont vu des maisons incendiées lors de l’attaque. Des proches rassemblaient les corps des personnes tuées en vue de leur enterrement.
Plus de 20 personnes ont perdu la vie dans une attaque perpétrée par Boko Haarm contre les participants rassemblés pour une cérémonie de funérailles. Des dizaines d’autres ont été tuées alors qu’elles tentaient de poursuivre les djihadistes, a déclaré le chef du gouvernement local Muhammed Bulama.
Selon ce dernier, l’attaque de samedi est une opération de représailles contre le meurtre de 11 combattants du groupe et la saisie de 10 fusils automatiques par les habitants d’un village dont ils avaient tenté de s’approcher il y a deux semaines. L’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria et sa répression ont fait plus de 27.000 morts et plus de deux millions de déplacés en 10 ans.
Jeudi soir, le groupe a attaqué un camp de déplacés près de Maiduguri, tuant deux personnes et volant de la nourriture, après avoir incendié une base militaire située à proximité. Pour parer à la menace, les habitants forment de plus en plus des groupes d’autodéfense pour se protéger contre les attaques jihadistes.
Les miliciens et les chasseurs locaux ont pris les armes pour assurer la protection des habitants qui se plaignent que l’armée ne fasse pas assez pour les défendre.